Mercato - PSG - Luis Enrique futur entraîneur : à quoi faut-il s'attendre ?

June 19, 2023
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Habemus Papam. Après des jours de négociations avec divers entraîneurs, des préférences différentes dans toutes les sphères du club, des contacts plus ou moins poussés, le PSG a trouvé chaussure à son pied. La volte-face de Julian Nagelsmann a ouvert les portes en grand à Luis Enrique. La fumée blanche n'est pas encore de rigueur mais l'unanimité autour de . Après des jours de négociations avec divers entraîneurs, des préférences différentes dans toutes les sphères du club, des contacts plus ou moins poussés, le PSG a trouvé chaussure à son pied. La volte-face de Julian Nagelsmann a ouvert les portes en grand à Luis Enrique. La fumée blanche n'est pas encore de rigueur mais l'unanimité autour de la signature prochaine de l'Espagnol incite à se projeter. Et à déjà s'interroger : Paris a-t-il fait le bon choix ?

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Une première réponse tend à regarder les profils réellement accessibles cet été pour prendre en charge la destinée du PSG. Hormis José Mourinho, aucun des autres noms évoqués n'avait le pedigree de "Lucho". Ancien très bon joueur passé par les deux géants espagnols, auteur d'un triplé avec le FC Barcelone en 2015 où il a su mettre en scelle la "MSN" mais surtout donner une autre identité à un Barça imprégné jusqu'à l'overdose parfois des préceptes de Guardiola, Luis Enrique sort d'une expérience à la tête d'une sélection espagnole exposée dont les résultats décevants au Qatar ont effacé la demi-finale de l'Euro passé ainsi que la finale de la Ligue des nations.

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Toutes les cases cochées, ou presque

Reste que son expérience du plus haut niveau, sa connaissance des vestiaires débordants d'ego et sa personnalité affirmée, parfois entêtée, cochent les cases recherchées par les décideurs parisiens. En bonus, c'est un jeu léché et affirmé qui devrait être mis en place au Parc des Princes. Souvent résumé, à tort, comme un adepte inconditionnel du tiki-taka, Luis Enrique est en réalité bien plus flexible. Son Barça 2015 fut létal en transition et bien plus moderne que ses versions antérieures.

"Nous sommes devenus une équipe beaucoup plus verticale, expliquait ainsi Lionel Messi en 2015. Bien sûr, nous n'avons pas perdu notre idéologie de conservation du ballon. C'est notre marque de fabrique et notre priorité. Mais maintenant, nous avons incorporé l'idée que, en quelques touches de balle, nous pouvons nous retrouver devant le but de l'adversaire". Une flexibilité bienvenue qui s'est malgré tout quelque peu effacée depuis son passage avec la Roja.

Luis Enrique, l'entraîneur du Barça, soulève le trophée de la Ligue des champions - 2015 Crédit: AFP

Ce que je préfère, c'est sa façon de transmettre les choses, expliquait ainsi Pedri juste avant le Mondial qatari. Il peut te dire que tu dois te jeter dans un précipice, il te le dit avec tellement de conviction que tu es sûr que c'est ce qu'il faut faire et que ça va marcher". Son équipe d'Espagne fut parfois splendide mais aussi souvent désespérante de neutralité dans la prise d'initiative individuelle . Un mal pour un bien, diront peut-être certains supporters parisiens. Car avec sa Roja, Luis Enrique a su imposer ses choix et former une troupe prête à le suivre jusqu'au bout dans son projet. ", expliquait ainsi Pedri juste avant le Mondial qatari.".

Les convictions, c'est aussi ce qui lui a permis d'imposer un rapport de force en sa faveur dans tous les vestiaires qu'il a coachés. Avec lui, les statuts importent peu, l'expérience non plus. Sergio Ramos, mythe espagnol laissé de côté par "Lucho", pourrait l'attester.

Cassant et provocateur

En octobre 2021, l'appel en sélection de Gavi après seulement six apparitions pro avait interpellé. "Je connais Gavi depuis longtemps, j'ai vu comment il a joué sur ses quatre bouts de match, avait-il répondu en conférence de presse. Je n'ai aucun doute qu'il puisse devenir un joueur très important pour le futur de son club et de la sélection. […] L'âge n'est pas important, c'est ton attitude sur le terrain et comment tu t'adaptes aux idées de ton entraîneur". A l'heure où le sort des titis reste un problème au PSG, l'arrivée de Luis Enrique pourrait faire gagner des galons à certains, à l'image d'un Warren Zaire-Emery qui aurait tout à y gagner.

Cette certitude dans sa méthode est un avantage mais génère parfois de vraies tensions. Au Barça, il a fallu du temps pour que tout le monde suive sa méthode, l'hypothèse d'un départ au bout de quelques mois ayant même affleuré après une défaite lors d'un Clasico en octobre 2014 (3-1). Côté presse, l'affaire est encore plus délicate.

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Traumatisé par l'épisode de son transfert entre le Real Madrid et le FC Barcelone en 1996, Luis Enrique entretient un véritable rejet du travail médiatique. "Son comportement sec envers la presse, qui était déjà existant au Barça, lui a donné une image de donneur de leçons, avec des idées très claires, viril mais pas toujours correct", nous expliquait ainsi Daniel Ecija, journaliste pour Eurosport Espagne lors de l'Euro 2021.

Cassant, provocateur, le technicien fait tout pour servir de paratonnerre à ses équipes. Au point d'incarner celles-ci, ce qui sera une tâche d'envergure au PSG. Reste que sa compréhension d'un vestiaire et son expérience lui forcent parfois la main. Si la remontada de 2017 face à Paris fut symbolisée par la photo de Messi qui exulte face à la foule ou fut sublimée par un Neymar incandescent, elle est venue d'un geste fort de la part de Luis Enrique. Après la fessée du match aller, il avait annoncé son départ en fin de saison. Comme pour redonner le pouvoir à ses joueurs. En conférence de presse d'avant-match retour, il avait eu ces mots presque prophétiques : "Si on est capables d’encaisser quatre buts, on peut en marquer six". Parfois, la confiance en soi et l'entêtement ont du bon…

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Source: Eurosport FR