Chat écrasé à la gare Montparnasse : le procès de la SNCF s'ouvre au tribunal de Paris
La compagnie ferroviaire est poursuivie pour «atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique».
Ce lundi 19 juin, la SNCF est jugée au tribunal de police de Paris pour «atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique». Le 2 janvier, alors qu'une femme et sa fille prenaient le train à la gare Montparnasse, à Paris, pour rentrer à Bordeaux, leur chat Neko s'était réfugié sous le train. Malgré leurs demandes insistantes auprès des agents de gare, la compagnie a refusé de retarder le départ du train. Le chat a été retrouvé coupé en deux sur la voie.
Ce triste incident avait fait grand bruit en janvier dernier. La Fondation Brigitte Bardot avait interpellé la société ferroviaire sur ses procédures : «C'est étonnant que la SNCF ne s'inscrive pas dans le renforcement de la protection animale». «Vous n'avez pas honte? [...] Le chat était accessible. Les propriétaires voulaient aller le récupérer. La SNCF a refusé» avait fustigé le militant écologiste Hugo Clément sur Twitter. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était dit «particulièrement choqué».
«Un passager de la SNCF»
La fondation Trente millions d'amis avait porté plainte contre la compagnie ferroviaire. «Au-delà de la cruauté abominable des faits, l'animal était en règle puisque ses maîtresses s'étaient acquittées d'un billet pour qu'il puisse voyager en toute légalité. C'est donc un passager de la SNCF qui a été sciemment écrasé!», avait dénoncé la présidente de la Fondation, Reha Hutin.
Me Xavier Bacquet, avocat de l'association requérante, demandera que le procès soit renvoyé devant le tribunal correctionnel pour atteinte volontaire à la vie de l'animal. «Des agents ont délibérément pris la décision de démarrer un train alors que les maîtres les ont informés de la présence de leur chat sur les rails. C'est donc en conscience que cette décision potentiellement mortelle - et qui l'a été malheureusement - a été prise», défend-il.
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SNCF Voyageurs "regrette ce triste incident". "L'audience prévue lundi au tribunal de police sera l'occasion d'éclairer ces faits avec précision", assure-t-elle, affirmant "se préoccuper de la cause animale et de la sécurité des animaux de compagnie qui voyagent en train". «Malgré les mails, le succès viral de deux posts sur la page Facebook Voyageurs, une pétition et une lettre ouverte, je n'ai eu aucun retour de la compagnie ferroviaire», a déploré la propriétaire du défunt chat à Sud Ouest .
Source: Le Figaro
