Lyon : des messages anti-avortement collés dans la nuit sur les vélos en libre-service
Une campagne anti-avortement a été menée dans la nuit par le mouvement Les Survivants. L'ensemble des élus lyonnais ont condamné cette action.
Le Figaro Lyon
De très nombreux messages anti-avortement ont été collés dans la nuit de dimanche à lundi sur les Vélo'v, les vélos en libre-service de la métropole de Lyon. «Et si vous l'aviez laissé vivre?», est-il inscrit sur les stickers avec un dessin de fœtus qui grandit et finit par faire du vélo. Cette action a été revendiquée par le collectif Les Survivants, un mouvement anti-IVG. Fin mai, une campagne similaire avait été organisée sur les Vélib parisiens.
«Depuis 1975, on nous dit que l'avortement ne concerne que la femme: c'est un mensonge. Nous sommes tous concernés puisque nous avions une chance sur cinq de ne pas vivre. Chaque année, en France, 220.000 enfants sont tués et 800.000 autres naissent, ce sont des survivants», avaient-ils expliqué pour justifier leur geste dans un communiqué à l'époque.
Condamnation unanime à Lyon
L'ensemble des élus lyonnais ont condamné cette campagne anti-avortement ce lundi matin. «Dans la nuit, un groupuscule identitaire a dégradé les Vélo'v de la Métropole de Lyon avec une campagne abjecte anti-IVG. Les équipes sont mobilisées pour retirer ça au plus vite. Les responsables seront poursuivis. L'avortement est un droit, la liberté des femmes à disposer de leurs corps aussi, nous ne renoncerons jamais à les défendre», a dénoncé Bruno Bernard, le président de la métropole.
De son côté, Grégory Doucet, le maire de Lyon, a «fermement condamné la campagne ignoble sur les Vélo'v. De tels messages contre la liberté des femmes mettent en péril nos droits fondamentaux». Dans l'opposition, Pierre Oliver, le maire LR du 2e arrondissement a quant à lui critiqué «un saccage inacceptable». «Déverser des idées extrémistes est inacceptable. Soutenir les femmes dans leurs droits fondamentaux est notre responsabilité», a-t-il ajouté. La métropole de Lyon et l'exploitant JCDecaux ont décidé de porter plainte. Les services du Grand Lyon sont par ailleurs à l'œuvre depuis ce matin pour enlever les autocollants.
Source: Le Figaro