Coupe du monde de rugby 2023 : Ollivon, Jaminet, Dumortier... Qui fera partie de la liste du XV de France de Fabien Galthié ?
Le sélectionneur des Bleus annoncera, mercredi, une liste de 42 joueurs pour préparer le Mondial en France (du 8 septembre au 28 octobre).
C’est la fin d’une longue attente. Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France, dévoilera, mercredi 21 juin, sa liste de 42 joueurs qui participeront à la préparation pour la Coupe du monde, prévue en France (du 8 septembre au 28 octobre). Avec 79 joueurs capés depuis 2019 et son arrivée aux commandes de la sélection, le réservoir de Fabien Galthié est important pour une liste loin d'être définitive, comme il l’a déjà répété : "Il peut y avoir des blessures, des forfaits, des joueurs rappelés", a rappelé le sélectionneur.
Pour rappel, les joueurs appelés se retrouveront à Monaco pour un stage du 2 au 14 juillet, puis à Marcoussis du 24 juillet au 3 août pour un deuxième stage avant les matchs amicaux (face à l'Ecosse les 5 et 12 août, aux Fidji le 19 et l'Australie le 27). La liste définitive de 33 joueurs sera, quant à elle, dévoilée le 21 août. Le premier match des Bleus sera contre la Nouvelle-Zélande, le 8 septembre.
Dupont, Atonio, Alldritt, Ollivon, Ntamack... Ils sont sûrs d’y aller
Capitaine, Antoine Dupont y sera sans aucun doute, tout comme ses partenaires du Stade toulousain, fraîchement champions de France, Julien Marchand, Peato Mauvaka, Cyril Baille, Thibaud Flament, François Cros, Romain Ntamack et Thomas Ramos. Battus par les Toulousains, mais champions d’Europe, les Rochelais Uini Atonio, Grégory Alldritt et Jonathan Danty seront, eux aussi de cette liste initiale. Charles Ollivon (Toulon), ancien capitaine, y sera aux côtés de son ami d’enfance Maxime Lucu (UBB), qui s’est imposé comme la doublure d’Antoine Dupont.
Les Bleus célèbrent l'essai de Danty face au pays de Galles, lors du Tournoi des six nations, le 18 mars 2023. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)
Titulaires indiscutables de la ligne de trois-quarts, Damian Penaud (Clermont) et Gaël Fickou (Racing) seront aussi appelés par le sélectionneur. Lui aussi titulaire dès qu’il est disponible, Gabin Villière (Toulon) ressemble au choix numéro un de Fabien Galthié avec son pendant clermontois. Malgré une saison quasi-blanche, son retour en fin de saison semble être une bonne nouvelle pour lui.
Jaminet, Wardi, Woki... Ils devraient y être
En toute logique, la plupart de ces joueurs devraient faire partie des 42 noms appelés. Leur présence paraît même presque acquise mais chacun d’entre eux aura quelque chose à prouver lors de la préparation. Il y a quelques mois, Cameron Woki (Racing), Paul Willemse (Montpellier) et Romain Taofifenua (Lyon) auraient certainement été très sereins à l'heure du choix en deuxième ligne. Et si les blessures et quelques contre-performances ont émaillé la saison des deux premiers, c’est surtout l’ombre d’Emmanuel Meafou (Toulouse), d'origine australienne mais en attente de son éligibilité chez les Bleus, qui met en danger une de leur place pour le Mondial. Avec l'avènement de Thibaud Flament, il ne semble rester que trois places disponibles.
Longtemps numéro un au poste d’arrière, Melvyn Jaminet a perdu sa place au profit de Thomas Ramos, mais ne pas le voir dans la liste du 21 juin serait tout de même une surprise. Au poste d'ouvreur, difficile de voir comment Fabien Galthié pourrait se passer de Mathieu Jalibert (UBB) et d’Antoine Hastoy (La Rochelle). Double champion d’Europe avec la Rochelle, Reda Wardi a certainement assuré sa place parmi cette première liste après son bon Tournoi cet hiver. De même, Sekou Macalou (Stade français) et Yoram Moefana (UBB) devraient profiter de leur polyvalence et de leurs bonnes performances pour accrocher le bon wagon.
Bourgarit, Dumortier, Gros... Ils peuvent espérer
Auteur d’une très belle deuxième partie de saison, le demie de mêlée Baptiste Serin (Toulon) candidate lui aussi pour une place dans le groupe France après être revenu sur les talons de Nolann Le Garrec (Racing), tandis que Baptiste Couilloud (Lyon) reste lui aussi en embuscade. Le talonneur Pierre Bourgarit, après une superbe saison avec La Rochelle, pourrait, lui, bien avoir sa chance. A droite de la mêlée, la course semble ouverte derrière Uini Atonio. Entre Dorian Aldegheri (Toulouse), Demba Bamba (Lyon) et Thomas Laclayat (Oyonnax), le staff devra trancher. A gauche, Clément Castets (Stade français) pourrait voir sa bonne saison récompensée, comme Dany Priso (Toulon) ou Jean-Baptiste Gros (Toulon), dont l'expérience dans le groupe France est importante.
Le Toulousain Pita Ahki aux prises avec les Rochelais Grégory Alldritt et Pierre Bourgarit lors de la finale du Top 14, le 17 juin 2023. (AFP)
Derrière, Ethan Dumortier (Lyon) a montré qu’il n’avait pas peur des matchs à enjeu lors du Tournoi (deux essais en cinq sélections). Pas pris depuis 2021, l'arrière Brice Dulin est revenu à un niveau très intéressant cette saison avec La Rochelle. Enfin, Pierre-Louis Barassi (Toulouse), Romain Buros (UBB) ou encore Matthis Lebel (Toulouse) peuvent espérer, mais essentiellement au titre de leur vécu avec un groupe qu’ils ont souvent côtoyé sans jamais l’intégrer pleinement.
En deuxième ligne, Bastien Chalureau (Montpellier), Thomas Lavault (La Rochelle) ou Thomas Jolmes (UBB) partent avec une longueur de retard. En troisième ligne, Dylan Cretin (Lyon), Yoan Tanga (La Rochelle), Ibrahim Diallo (Racing), Alexandre Roumat (Toulouse) ou même Paul Boudehent (La Rochelle) peuvent rêver d'un strapontin.
Jelonch, Vincent... Ils devront revenir de blessure pour y croire
Sans sa rupture des ligaments croisés lors du dernier Tournoi, Anthony Jelonch aurait été assuré de faire partie des 42. Mais le sélectionneur l’a déjà dit : si le Toulousain, devenu titulaire indiscutable en troisième ligne, peut jouer la Coupe du monde, il sera de la partie. Blessé à un genou en demi-finales de Top 14, le pilier de l'UBB Sipili Falatea sera éloigné des terrains six semaines minimum. Une blessure qui pourrait faire douter les sélectionneurs à un poste très concurrentiel. Blessé aux cervicales, le talonneur Gaetan Barlot (Castres) est dans un cas similaire.
Anthony Jelonch a été victime d'une rupture des ligaments croisés face à l'Ecosse, dimanche 26 février 2023. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Pour Arthur Vincent, le dossier est plus complexe. En bonne santé, le trois-quarts est un élément de confiance du staff, même sans un statut de titulaire. Malheureusement, il a beaucoup été blessé depuis deux saisons et sa forme reste un point d’interrogation. Yacouba Camara, convalescent mais convié lors du stage de trois jours organisé début juin à Marcoussis, part de loin. Mais ses performances avec Montpellier, où il est devenu capitaine, ne sont pas passées inaperçues.
Meafou, Bielle-Barrey, Gailleton... Ils peuvent créer des surprises
Depuis qu'il est sélectionneur, Fabien Galthié a toujours fait appel à des novices dans ses listes. En fera-t-il de même pour la Coupe du monde ? Cible espérée de l'encadrement de l’équipe de France, le deuxième toulousain d’origine australienne, Emmanuel Meafou, n’est aujourd’hui, toujours pas autorisé à disputer le Mondial avec les Bleus pour des raisons d'inégibilité. Il pourrait toutefois être appelé dans cette liste de 42 joueurs, lui qui avait déjà été appelé pour préparer le match face aux pays de Galles lors du dernier Tournoi des six nations.
Emmanuel Meafou lors d'une session d'entraînement avec le XV de France le 14 mars 2023. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)
Autre choix fort potentiel, celui d’appeler conjointement Louis Bielle-Biarrey (19 ans) et Emilien Gailleton (20 ans). Excellents cette saison, déjà convoqués à Marcoussis dans le passé, les deux trois-quarts de l'UBB et Pau n’ont, en tout cas, pas été appelés pour la Coupe du monde U20, alors qu’ils sont des cadres de la sélection. Signe qu’ils ne devraient pas être très loin d’une place dans le groupe.
Source: franceinfo