Immobilier : le vice-président d'Ile-de-France "plaide pour un emprunt immobilier sur 50 ou 60 ans"
( AFP / JOEL SAGET )
"L'idée de cet emprunt de très longue durée, cinquante ou soixante ans, est de le faire reposer non plus sur la personne mais sur le bien", a détaillé Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région Ile-de-France chargé du logement, dans le JDD.
La crise du logement complique l'accession à la propriété, notamment en Île-de-France. Dans le JDD, Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région Ile-de-France chargé du logement, a suggéré, pour y remédier, d'augmenter les durées d'emprunt jusqu'à 50 ou 60 ans pour faciliter l'accès au crédit immobilier. "Je plaide pour un emprunt immobilier sur 50 ou 60 ans", a-t-il affirmé auprès de nos confrères.
Aujourd'hui, "si vous parvenez" à emprunter, "vous êtes condamné à rembourser votre emprunt pendant vingt ou vingt-cinq ans à hauteur de 30% de vos revenus. Si vos revenus diminuent, vous êtes acculés", a-t-il déploré, alors que "le bien que vous achetez, neuf ou ancien, a une durée de vie de quatre-vingts ans, un siècle ou plus." Ainsi, "l'idée de cet emprunt de très longue durée, cinquante ou soixante ans, est de le faire reposer non plus sur la personne mais sur le bien", a détaillé Jean-Philippe Dugoin-Clément. Et en cas de vente du bien, le prêt "est transféré d'acheteur en acheteur".
Une série de mesures annoncées début juin
Début juin, le gouvernement a dévoilé une série de dispositions techniques pour tenter d'enrayer la crise du logement, parmi lesquelles la prolongation mais le resserrement du prêt à taux zéro (PTZ) pour favoriser l'accession à la propriété, ou encore les aides à la location mais la fin du dispositif Pinel.... Ce plan est tiré des discussions du Conseil national de la refondation (CNR), série de consultations thématiques voulue par Emmanuel Macron. Sur le papier, le gouvernement affiche cinq objectifs : favoriser l'accession à la propriété et à la location, soutenir la production et la rénovation de logements sociaux, relancer la construction et amplifier la rénovation énergétique du parc privé.
Pour aider les ménages à acquérir leur logement dans un contexte de remontée des taux, le PTZ, qui devait s'arrêter fin 2023, sera prolongé jusqu'en 2027. Mais le dispositif sera recentré sur les "logements neufs en collectif" dans les zones tendues, et dans tous les logements (collectifs et individuels) en zone détendue sous condition de rénovation. Autre mesure : la mensualisation de la révision du taux d'usure sera prolongée jusqu'à fin 2023 afin d'éviter que ce taux "ne devienne un blocage". Le développement du "bail réel solidaire", qui permet d'acquérir un logement moins cher sans être propriétaire du foncier, sera par ailleurs "soutenu", a assuré Matignon, en révisant à la hausse les plafonds de ressources.
Source: Boursorama