Permis de conduire, train, harcèlement… Le plan d’Élisabeth Borne pour la jeunesse

June 20, 2023
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1 Possibilité de conduire dès 17 ans

« À partir de janvier 2024, on pourra passer le permis de conduire à partir de 17 ans et conduire à partir de 17 ans », au lieu de 18 ans, a affirmé la Première ministre Élisabeth Borne auprès du média Brut, en soulignant que cette mesure serait « un vrai plus » notamment pour les jeunes en apprentissage.

Actuellement, un jeune en conduite accompagnée peut déjà passer le permis B à 17 ans, mais n’a le droit de prendre le volant par lui-même que le jour de ses 18 ans. Ce seuil sera donc abaissé d’un an. Élisabeth Borne a promis toutefois d’être « très attenti (ve) sur le niveau demandé » pour obtenir le permis, à l’heure où les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans.

L’aide de 500 € versée aux apprentis pour financer leur permis sera en outre élargie aux élèves des lycées professionnels, a ajouté la cheffe du gouvernement.

Le gouvernement est « en train de renforcer les attestations de sécurité routière pour en faire des sortes de pré-codes », a-t-elle ajouté, en assurant qu’il n’y avait « pas eu plus d’accidents » dans les pays voisins qui ont un permis de conduire à 17 ans.

"Je vous confirme qu'à partir de janvier 2024, on pourra passer le permis de conduire à partir de 17 ans et conduire à partir de 17 ans."

Élisabeth Borne annonce sur Brut l'abaissement de l'âge pour passer le permis de conduire. pic.twitter.com/EdwLpf6gEh — Brut FR (@brutofficiel) June 20, 2023

2 Le train gratuit… sous certaines conditions

Creusant le sillon des mobilités, Élisabeth Borne a également annoncé ce mardi le lancement prochain d’un « pass » permettant aux jeunes de 18 à 20 ans de prendre gratuitement le train pendant un mois s’ils sont engagés « dans un SNU, dans un service civique, dans un contrat d’engagement jeune ».

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Ces jeunes « auront la possibilité de le faire une fois entre 18 et 20 ans » grâce à ce Pass qui concernera « les trains qui ne relèvent pas des régions, donc les Intercités et TGV », a-t-elle précisé.

Quant à l’idée de tarifs réduits sur le train pour les jeunes comme il en existe en Allemagne, la Première ministre a souhaité « avancer dans ce sens-là avec le ministre des Transports » à condition « qu’on embarque les conseils régionaux » qui ont autorité sur le transport ferroviaire sur leurs territoires.

\ud83d\udd34 DIRECT - La Première ministre @Elisabeth_Borne répond à Brut et présente la feuille de route du gouvernement pour la jeunesse. Elle répond à vos questions et à celles de @RemyBuisine et @Canelle_Sab. https://t.co/L6wpVNWcfU — Brut FR (@brutofficiel) June 20, 2023

3 Des gestes pour les budgets étudiants

S’adressant aux plus précaires, la cheffe du gouvernement a aussi promis de « rénover » les 12 000 logements de résidences étudiants « qui ne sont pas aux normes ».

Elle a également annoncé une augmentation de 30 € par mois des bourses pour les étudiants en outre-mer, qui atteindront au total 67 € mensuels, expliquant entendre leurs « difficultés » dans des territoires où la vie est plus chère qu’en métropole.

Enfin, Élisabeth Borne a confirmé que les repas à 1 euro seront toujours disponibles pour les boursiers ou qui se signalent en difficulté au Crous. Pour les autres, le tarif de 3,50 € est maintenu, rappelle-t-elle.

4 La lutte contre le harcèlement scolaire renforcée

« Le sujet est pris très au sérieux. Je suis bien consciente que ça touche beaucoup de jeunes », a assuré Elisabeth Borne, un mois après le suicide, qui a fait beaucoup parler, de Lindsay, 13 ans, victime de harcèlement scolaire. Ainsi, a-t-elle rappelé vouloir étendre le programme « pHARe " - ce dispositif de prévention de l’école au lycée - comme elle l’avait annoncé le 6 juin à l’Assemblée nationale. Ils "seront généralisés dans tous les établissements, même au lycée, précise la Première ministre. Il faut aussi que l’on s’assure de la fluidité entre le moment où les parents ou le jeune alertent l’établissement et que celui-ci prévient le parquet afin que cette plainte soit suivie ». Elle ajoute également que les parents ont leur part de travail dans tout cela, en sensibilisant « leurs enfants lorsqu’ils vont leur remettre leur smartphone ».

Source: Le Télégramme