IA et supercalculateurs "exaflopiques" : la France remporte la mise avec son projet "Jules Verne", révolution pour la recherche?
Ce superordinateur européen nouvelle génération, dit "Exascale", est capable de réaliser plus de 1 milliard de milliards d’opérations par seconde, soit 1 Exaflop/s.
(illustration) ( AFP / FRED SCHEIBER )
La France va accueillir un supercalculateur européen de dernière génération qui permettra un bond en avant dans l'analyse de données pour l'intelligence artificielle et sera accessible aux scientifiques à partir de 2025. Baptisé "Jules Verne", ce calculateur géant sera installé en région parisienne, au Très Grand Centre de Calcul du Commissariat aux énergies alternatives et à l'énergie atomique, à Bruyères-le-Châtel (Essonne), a annoncé la Commission européenne.
Changement d'échelle dans le calcul intensif
Il sera la propriété de l'entreprise commune européenne EuroHPC qui finance la moitié des 542 millions d'euros prévus pour l'acquisition et l'exploitation du calculateur pendant cinq ans. L'autre moitié est financée essentiellement par le gouvernement français.
Il s'agit du deuxième superordinateur Exascale, qui repose sur des matériels et logiciels européens. Le premier, "Jupiter", doit démarrer en Allemagne en 2024.
Ces calculateurs géants dotés d'une puissance de calcul d'un milliard de milliards d'opérations par seconde, représentent un changement d'échelle par rapport aux capacités actuelles. Ils sont par exemple mille fois plus rapides que le supercalculateur Jean-Zay, actuellement le plus puissant de France.
Des modèles d'une telle puissance sont encore très rares dans le monde. Le premier, nommé Frontier, a démarré aux Etats-Unis en 2022.
L'utilisation de supercalculateurs est cruciale pour la science, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle, afin de traiter des données massives dans des délais compétitifs.
La ministre de la Recherche, Sylvie Retailleau, a salué "une excellente nouvelle pour la recherche française et européenne". "Le supercalculateur jouera un rôle clé pour garantir notre souveraineté technologique et notre compétitivité industrielle", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Source: Boursorama
