Meurtre dans les Vosges : le suspect reconnaît " avoir maintenu la tête " de la petite Rose sous l’eau
L’adolescent poursuivi pour le meurtre de Rose, une enfant de 5 ans tuée dans les Vosges fin avril, « a reconnu avoir maintenu la tête de la fillette sous l’eau dans la baignoire », lors d’une reconstitution ce mercredi, a indiqué le procureur de la République d’Épinal, Frédéric Nahon.
« La reconstitution dans le dossier du meurtre de la petite Rose a eu lieu ce jour à Rambervillers en présence de l’ensemble des parties », a précisé le magistrat dans un communiqué. « Elle s’est déroulée sans incident, le mis en examen a participé aux opérations. À cette occasion, il a reconnu avoir maintenu la tête de la fillette sous l’eau dans la baignoire ».
La petite Rose avait été retrouvée le 25 avril, le corps dénudé, dans un sac plastique à l’intérieur d’un appartement de la commune de Rambervillers (Vosges), quelques heures après que ses parents eurent signalé sa disparition aux forces de l’ordre.
Suspecté de l’avoir tuée, un adolescent de 15 ans, déjà mis en examen pour viol sur mineur l’an passé, avait été mis en examen pour meurtre de mineur de moins de 15 ans et placé en détention provisoire, après deux jours de garde à vue au cours desquels il avait gardé le silence. Un expert avait conclu dans un rapport provisoire « à l’existence d’une altération du discernement et à sa dangerosité pour les autres », selon le parquet.
Mercredi, lors de la reconstitution, l’adolescent « a coopéré dans les limites de ses capacités. Il s’est exprimé, il a coopéré. L’instruction est en cours, on n’en dira pas plus », ont déclaré ses avocats, Élise Lemelle et Johann Saint-Dizier.
Les parents de Rose, interrogés en fin d’après-midi, ont quant à eux fait part de leur douleur.
« Je veux connaître la vérité »
« On a eu des nouvelles aujourd’hui par rapport à l’enquête, on a appris que notre fille a été noyée, ça nous a fait encore plus de souffrance qu’avant, la plaie est toujours ouverte et ça fait de plus en plus mal », a déclaré Bogdan Marcu.
« C’est dur mais je veux connaître la vérité, c’était ma princesse, mon enfant, qui avait tout l’avenir devant elle, une petite fille joyeuse, qui aimait vivre, profiter de la vie et c’est très important que je sache toutes les circonstances de ce qui s’est passé », a-t-il poursuivi, évoquant sa « douleur chaque seconde », et aussi la « colère » qui l’habite.
« Je ne souhaite à personne de passer par les moments par lesquels je passe », a ajouté la mère de la fillette, Bianca Riester. « Le manque d’un enfant… Tout le quotidien est très dur pour nous. Chaque instant elle est toujours avec nous. »
« Une reconstitution pour les victimes dans un cas comme ça c’est important, les parents veulent savoir ce qui s’est passé », a souligné Stéphane Giuranna, avocat de la famille de Rose.
Source: Le Télégramme