Getir, Gorillas, Frichti : pourquoi ces services quittent la France ?
Getir, qui contrôle également Gorillas et Frichti, se retire du marché français fin juillet
Cette décision fait suite à l’annonce de départ de la société allemande Flink début juin
Les dark stores sont pénalisés par une décision du gouvernement prise au printemps et par la concurrence d’autres acteurs
Clap de fin pour Getir et ses marques Gorillas et Frichti. L’entreprise turque, spécialisée dans le quick commerce, vient en effet d’annoncer son départ de la France le 31 juillet prochain. La société prévoit de céder tout ou partie du groupe sur le territoire hexagonal.
Pour les 1824 salariés de Getir, c’est un véritable coup dur, d’autant que l’entreprise avait commencé à parler de réinvestir 160 millions d’euros en France afin de poursuivre ses activités une année de plus.
Reste à connaître le sort qui leur sera réservé. Selon Le Monde, plusieurs sociétés auraient déjà contacté les mandataires et fait part de leur intérêt pour reprendre la structure française du groupe. Quoi qu’il en soit, Getir a tenu à souligner que ses difficultés venaient de « l’environnement juridique complexe » et « les réglementations imposées par les administrations locales ».
Le gouvernement encadre durement les dark stores
Rappelons que le gouvernement a décrété en mars dernier que les dark store ne sont en rien des commerces, mais bien des entrepôts. Cette modification législative permet dès lors aux mairies de freiner leur développement. D’ailleurs la société allemande Flink a également évoqué des « motifs réglementaires » lorsqu’elle a annoncé son intention de quitter la France en début de mois.
Du côté des municipalités concernées, on assume cette stratégie. En septembre dernier, Camille Augey, adjointe au maire de Lyon s’interrogeait ainsi : « Nous devons nous demander ce que nous voulons. Chaque besoin doit-il être immédiatement satisfait, quelles que soient les conséquences extérieures ? Avons-nous vraiment besoin de ce paquet de pâtes ou de cette bouteille de shampooing à 11 heures du soir ? Ne peut-il vraiment pas attendre jusqu’au matin ? Nous nous débrouillions parfaitement bien avant le commerce rapide, n’est-ce pas ? »
Mais cette crise du quick commerce ne devrait pas laisser les consommateurs sans solution. En effet, et comme le rapportent nos confrères des Échos, ce secteur est concurrencé par les propositions des grands distributeurs alimentaires et des plateformes de livraisons de repas.
Ainsi, Uber Eats et Carrefour ont pas exemple élargi leur partenariat en avril dernier. Et comme elles sont considérées comme des commerces, ces structures ne subissent pas les même complications réglementaires que les dark stores.
Source: Presse-citron