"Air Defender 2023": les États-Unis fortement engagés dans les grandes manœuvres aériennes de l’Otan

RFI
June 22, 2023
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Reportage

L’Otan mène depuis le 13 juin les plus grandes manœuvres aériennes de son histoire avec 250 avions de 25 pays. Ces manœuvres aériennes étaient prévues depuis plusieurs années, mais elles prennent tout leur sens avec la guerre en Ukraine : au-delà des manœuvres prévues dans le ciel allemand, de nombreuses sorties aériennes sont destinées à des exercices de sécurisation des frontières orientales de l’Otan et donc face à la Russie.

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Reportage sur une base aérienne de la Lufwaffe à Wunstorf, près de Hanovre, Pierre Benazet

Le plus gros contingent de ces grandes manœuvres aériennes sont les quelque cent avions de combat et de transport venus directement des États-Unis. Ce sont les appareils de la Garde nationale aérienne qui participent à ce qui est aussi le plus grand déploiement aérien américain depuis la Guerre froide.

« Un exercice très fructueux »

Le colonel Rusty Ballard commande l’escadre de transport logistique de l’Illinois et se trouve sur une base aérienne de la Luftwaffe à Wunstorf, près d'Hanovre : « Nous avons vingt ans de déploiements pour la guerre contre le terrorisme, nous avons travaillé ensemble avec nos amis là-bas. Cette “interopérabilité” c’est ce que nous essayons de construire et aussi de maintenir cette capacité. Nous avons appris beaucoup durant cet exercice, en particulier la Garde nationale aérienne puisque nous avons dix États qui viennent avec différentes variantes du C130 Hercule. Ça a été un exercice très fructueux. C’est la première fois que je vois la Garde nationale aérienne se déployer depuis les États-Unis pour des manœuvres et rien que ça, c’est vraiment unique. »

Une démonstration de puissance

Pour les États-Unis, l’objectif de ce déploiement transatlantique est en partie de démontrer que la sécurité aérienne des alliés européens est plus que jamais garantie. Plus largement, pour l’Otan, c'est l’assurance que des forces peuvent être mises à disposition rapidement puisque ces manœuvres sont un exercice au titre de l’article 5 de l’Alliance atlantique, c’est-à-dire la garantie de défense mutuelle en cas d’attaque contre un des alliés. Incidemment, face à la Russie, c’est bien entendu aussi une démonstration de puissance, voire de quasi-suprématie aérienne.

>> À lire aussi : «Air Defender 2023»: un exercice aérien hors norme

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Source: RFI