"Une violence difficilement soutenable": un homme de 29 ans mis en examen pour avoir tué et tenté de décapiter sa mère
Un homme de 26 ans a été mis en examen pour le meurtre mardi à Reims de sa mère, qu'il aurait frappée à plusieurs reprises à coup de couteaux et de marteau, puis tenté de décapiter, a indiqué jeudi le procureur de Reims.
Cette mise en examen pour "meurtre par ascendant" est assortie d'un placement en détention provisoire, a précisé le procureur Matthieu Bourrette, jugeant les faits "d'une violence difficilement soutenable".
33 plaies recensées
L'autopsie de la victime, âgée de 50 ans, a révélé 33 plaies pouvant provenir de couteaux et d'un marteau, qui ont été "retrouvés sur place", a-t-il relevé.
"Certaines des plaies, par leur profondeur" peuvent "laisser penser à une volonté de décapitation, ce que le mis en cause n'a pas nié dans son audition en garde à vue", a ajouté M. Bourrette.
Selon lui, "une vis de près de 7 cm a été retrouvée dans l'une des plaies les plus importantes, au niveau de la nuque", que le suspect "a admis avoir lui même enfoncée" avec un marteau.
Il a reconnu les faits
Le jeune homme, sans activité, qui reconnait "l'intégralité des faits", a déjà été condamné en 2018 pour des violences conjugales. Grand consommateur d'alcool et de cannabis, il n'était cependant pas sous l’emprise de ces produits au moment des faits. Selon ses proches, "il passait de nombreuses heures chaque jour à jouer à des jeux vidéos ayant une certaine violence", a souligné le procureur.
"Il a indiqué qu'il en voulait beaucoup à sa mère depuis plus de 20 ans car selon lui, lorsqu'il avait eu six ans, elle l'avait poussé d'un balcon et il avait été gravement accidenté", a ajouté le magistrat, un élément qui n'est corroboré par aucun membre de la famille.
"La veille des faits, à 05h00 du matin, il avait eu une très violente altercation avec sa mère pour un motif à ce jour ignoré et avait tenté de la faire basculer par le balcon", selon M. Bourrette.
A la demande de sa mère, il avait accepté "de se faire hospitaliser librement" le jour des faits. Il n'était pas suivi médicalement et ne prenait aucun traitement.
Source: Nice matin