Que valent les nouveaux fonds de " private equity " ?
Et de trois ! Après le succès de Bpifrance Entreprises 1 et 2, la banque publique d’investissement lance un nouveau fonds d’entreprises non cotées en Bourse (private equity) réservé aux investisseurs particuliers. Baptisé Bpifrance Entreprises Avenir 1, ce support présente une particularité notable par rapport aux anciennes versions.
Alors que les deux premiers supports donnaient accès à un portefeuille d’entreprises non cotées déjà constitué, ce nouvel opus investit à travers des fonds qui investiront progressivement. Ainsi, au fur et à mesure que l’épargne affluera, les équipes de Bpifrance sélectionneront de douze à quinze fonds de private equity. Ceux-ci placeront à leur tour l’argent dans des entreprises dans les mois et les années à venir. « Ce millésime va être avantageux, car des corrections de valorisation ont eu lieu », assure Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance.
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Mais, de ce fait, le particulier ne sait pas précisément dans quoi il place son argent. Autre conséquence : l’épargne sera immobilisée plus longtemps, dix ans prorogeables deux fois un an. Pour cette raison, le ticket minimal a été abaissé à 1 000 euros. Ce support, qui vise un taux de retour sur investissement de 8 % par an net de frais du fonds, est accessible en direct par une plate-forme en ligne mais aussi à travers l’assurance-vie. Les assureurs partenaires ne sont pas encore connus, mais ils devraient être nombreux compte tenu de l’appétit pour les premiers millésimes.
Quelques précurseurs
En effet, l’assurance-vie s’ouvre de plus en plus au private equity. « Ce n’est pas complètement neuf, car les premiers supports en assurance-vie remontent à 2015 avec la loi Macron, mais la nouveauté, c’est qu’il s’agit désormais d’un mouvement massif », souligne Mathilde des Courtis, directrice de l’offre transformation au sein du cabinet de conseil SeaBird.
A l’époque, seules quelques sociétés de gestion avaient cherché à combiner les atouts du private equity avec les contraintes de l’assurance-vie, notamment le fait que l’assuré peut récupérer ses capitaux à n’importe quel moment. Parmi ces précurseurs, Idinvest Partners (Eurazeo aujourd’hui), NextStage AM ou encore Isatis Capital, avec leurs fonds respectifs Idinvest Private Value Europe 3, NextStage Croissance et Isatis Capital Vie & Retraite.
Depuis peu, ils sont rejoints par de nouveaux acteurs. Ainsi, courant 2020, la société Apax Partners (renommée depuis Seven2) attirait l’attention en lançant Apax Private Equity Opportunities (APEO). Cette unité de compte investit dans toutes les participations de la société de gestion spécialisée dans le capital transmission. Il s’agit de financer des PME et des ETI dont les actionnaires majoritaires (par exemple les fondateurs) souhaitent se retirer. Ce fonds table sur un rendement de l’ordre de 8 % à 12 % annualisé sur le long terme.
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Source: Le Monde