Sochaux - Samuel Laurent cible un manque de discipline avec Guégan, parle de honte, et qualifie Gourvennec de " starlette "
Il n’avait pas encore pris la parole depuis la fin de saison calamiteuse de Sochaux en Ligue 2. Et la colère n’était clairement pas encore redescendue pour Samuel Laurent. Dans un entretien accordé à France 3 Bourgogne-Franche-Comté, le directeur général du FCSM a découpé Olivier Guégan et les joueurs pour la 9e place finale et les huit défaites consécutives observées en parlant d’échec absolu et de honte. Interrogé sur le choix d’Oswald Tanchot comme nouvel entraîneur, le DG en a aussi profité pour tacler Jocelyn Gourvennec, qui était aussi visé par le board sochalien.
Le choix de Tanchot
« Cette année, j’ai pu me reposer sur les conseils éclairés d’un directeur sportif. On a appris de notre expérience : le groupe devait avoir de la discipline avec un coach qui maintenait un cadre de vie strict, ça nous a manqué cruellement. C’est un des facteurs qui ont créé la déliquescence qu’on sait, dont je tiens à m’excuser même si ce n’était pas moi sur le terrain et qui ne bottait pas les fesses des joueurs dans le vestiaire. Il n’y avait pas de cadre, pas suffisamment de discipline. »
Le refus de Gourvennec
« Gourvennec ? Un an, on le courtise, deux ans, on le courtise… Il a été deux fois notre priorité. Mais bon, les starlettes, on a donné au niveau des joueurs, c’est bon. L’année prochaine je ne retournerai pas le voir, qu’il vogue vers d’autres cieux. »
La fin de saison ratée
« C’est une honte, c’est inqualifiable. Quand on arrive à un degré de nullité, d’abandon du jeu… J’en veux aux joueurs. Certains étaient furieux, mais d’autres ont failli pour plein de raisons. Il y a eu des cassures, certains ont abandonné, d’autres prévoyaient leur départ. On a eu des blessures à répétition… Ce n’était plus une équipe, c’était Lourdes. Je l’ai vécu comme une trahison collective, pour le staff, pour tous ceux qui avaient choisi les joueurs, qui avaient placé de l’espoir en eux. Ce qu’on a vu à la fin, c’était inacceptable. Cela ne reflétait pas l’image de l’équipe qu’on avait. D’autres clubs pensaient qu’on allait rouler sur la Ligue 2. C’est un échec absolu dont il faut tirer les enseignements. Si je regarde ce qu’il s’est passé au cours de l’année, bien sûr que je regrette le choix d’Olivier Guégan. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’est pas capable de coacher une autre équipe. C’est une alchimie qui prend, ou pas. Aujourd’hui, on a des éléments factuels pour comprendre pourquoi la mayonnaise n’a pas prise. Oswald Tanchot est calibré sur le projet de la saison prochaine, il est extrêmement travailleur. J’ai poussé sur le côté psychologique, sur l’aspect humain. Il va très bien s’intégrer, c’est un énorme travailleur, il est hyper exigeant avec les joueurs et envers lui-même. »
Le nouveau projet
« On est toujours candidats à la montée, mais on ne veut pas être un candidat à la relégation. On ne veut pas répéter les mêmes erreurs. On ne veut pas faire une équipe à l’instant T avec des joueurs qui nous rassurent et qu’on paie cher. On est en négociations pour certains joueurs, mais je ne rentre plus dans le sportif. Je me suis rendu compte l’année dernière que j’ai fait un très mauvais directeur sportif. On veut viser des jeunes joueurs à potentiel, avec des routards de la Ligue 2 pour les encadrer (…). On a fait des erreurs, il y a maintenant le temps de l’apprentissage. Je suis un naïf, je rêve d’un cycle à la Guy Roux. Je le disais avec Omar Daf, et on a vu son vrai visage donc je suis content qu’il soit parti. Je rêve d’un cycle long avec un coach. S’il n’y a pas de problème avéré néfaste qui tue le groupe ou qui présage de catastrophes, je veux m’inscrire dans la durée avec Oswald. »
Photo Hugo Pfeiffer/Icon Sport
Source: MaLigue2
