Le campus numérique inauguré, ce jeudi 22 juin, à Vierzon

June 23, 2023
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« Ca y est ! Nous y sommes ! » a lancé la maire de Vierzon, Corinne Ollivier. Comme un cri du cœur, un ralliement devant l'entrée du B3, l'un des nefs de la Société Française, où le campus numérique a été inauguré ce jeudi 22 juin. Symbole de cette entrée dans le monde de l'intelligence artificielle, les ciseaux qui ont servi à couper le ruban inaugural sont arrivés par drone.

À Vierzon, le campus numérique se dessine au B3 [images]

Fruit d'un « long travail collectif », comme l'ont rappelé tour à tour le président de la communauté de communes Vierzon Sologne Berry, François Dumon, Patrick Barnier, vice-président du conseil départemental, François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, Nicolas Sansu, député, et Maurice Barate, préfet du Cher, ce campus numérique vient inscrire la deuxième ville du Cher dans l'avenir.

4 millions d'euros avec des financements de l'État à travers le fonds friche (949.691 euros), la dotation d'équipement des territoires ruraux et la dotation de soutien à l'investissement local (800.000 euros) ; du Département du Cher (450.000 euros) et de la Région Centre-Val de Loire (700.000 euros)

Le B3, « lieu emblématique chargé d'histoire », raconte François Dumon, une histoire industrielle portée notamment par Célestin Gérard qui a mécanisé le travail agricole accueille désormais l'école de développeurs Algosup, le campus connecté, le Cnam, un incubateur de start-up, porté par Eric Larchevêque, co-créateur de Ledger, et des start-up. « Cet espace ouvert sur le monde technologique et numérique montre que Vierzon a non seulement un passé mais surtout un avenir ».

Et c'est bien d'avenir dont il a été question en ce jour d'inauguration. Un avenir qui passe par les étudiants attendus à la rentrée, entre cent et cent cinquante. Un avenir qui invite la ville de Vierzon à lancer un nouveau projet Cœur de ville pour requalifier le quartier de la gare, où se trouve le campus numérique. Un avenir, aussi, dans l'implantation espérée à l'horizon 2026 de l'institut de formation en soins infirmiers qui pourrait porter à trois cents-quatre cents le nombre d'étudiants à Vierzon.

« Et comme un trait d'union, c'est précisément dans l'îlot B3 des anciennes usines de la Société Française que ce futur emménage. » Corinne Ollivier (Maire de Vierzon)

Un avenir enfin qui se conjugue parfaitement avec le passé, comme en témoigne le travail réalisé par l'architecte Olivier Audebert, de l'atelier Carré d'Arche de Vierzon. Un subtil mélange entre le métal industriel et le bois des salles de classes. « Nous relançons une nouvelle histoire autour du numérique qui est partie pour bouleverser tous les domaines de l'économie, confie Corinne Ollivier. Et comme un trait d'union, c'est précisément dans l'îlot B3 des anciennes usines de la Société Française que ce futur emménage. »

« Le conseil départemental est dans son rôle de soutien aux communes pour porter des projets d'aménagement du territoire et le B3, à Vierzon, est un projet caractéristique de ce que peut être l'aménagement du territoire », souligne Patrick Barnier, qui, ce jeudi soir, portait ses trois casquettes de délégué à l'aménagement du territoire, au numérique et à l'enseignement supérieur. Le vice-président rappelle que le Cher compte 5.000 étudiants, dont environ 500 à Vierzon.

« Une formation d'ingénieur à Vierzon, ce n'était pas écrit, et vous l'avez fait » François Bonneau (Président de la Région Centre-Val de Loire)

« Acceptons d'être surpris », s'enthousiasme François Bonneau. Par l'audace architecturale : « Un acte créatif de l'architecture industrielle, en tournant des éléments inspirés d'Eiffel vers l'avenir ». Par le choix du lieu, qui porte « la mémoire sociale du territoire ». « Une formation d'ingénieur à Vierzon, ce n'était pas écrit, et vous l'avez fait, lance le président de la Région au député Nicolas Sansu. Il faut que l'enseignement supérieur irrigue ce territoire, car il est indispensable. »

Nicolas Sansu se souvient de 2008 et de son arrivée à la mairie. « Aucune nef du bâtiment n'était alors reconquise. Une chance ? Une inquiétude ? » Des études sont faites. Il fallait des millions d'euros pour faire quelque chose de ces 11.000 mètres carrés.«Il reste deux nefs à reconquérir. J'espère y voir l'installation de l'Ifsi d'ici à 2026. » Le cinéma et le centre de congrès avaient été réalisés en 2005 par Max Albizzati.

Maurice Barate salue le dynamisme autour de ce projet, le travail collectif. Vierzon est la principale porte d'entrée du Cher », avec le nœud autoroutier, le nœud ferroviaire et sa position sur la carte du département. « La ville a un rôle à jouer pour l'ensemble du département. » Sur le numérique notamment, et ses métiers de demain. Le préfet confirme le soutien de l'État pour les nouveaux projets.

Céline Chouard

Source: Le Berry Républicain