Ce pays où il ne faut surtout pas laisser de pourboire

June 23, 2023
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Temps de lecture: 2 min — Repéré sur BBC

Il ne suffit pas d'un billet de banque et d'une application de traduction pour être un globe-trotter accompli. Malgré toute la bonne volonté du monde et un désir de rencontrer une nouvelle culture, un faux pas est vite arrivé en matière de pourboire et peut fâcher vos hôtes.

Pour vous éviter de potasser vos guides de voyage, ou de passer pour un mauvais touriste, la BBC recense cinq exemples de cultures différentes du pourboire à travers le monde.

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Du refus japonais à la gratification obligatoire américaine

Au Japon, où l'art de vivre cache à tout prix toute imperfection de la société, le pourboire est proscrit. «Il est fréquent que des touristes reconnaissants laissent de l'argent au personnel de service dans les restaurants, avant d'être poursuivis sur la route pour se le voir restituer», explique James Mundy, de l'agence de voyage Inside Japan Tours, basée au Royaume-Uni. «Beaucoup ne comprennent pas que les gens font leur travail avec fierté et qu'un “oishikatta” (c'était délicieux) ou un “gochiso sama” (merci d'avoir préparé le repas) est très bien perçu. L'argent ne l'exprime pas toujours.» Aux sous, préférez donc des compliments (de préférence en japonais) ou une inclination respectueuse.

La Chine, quant à elle, porte encore l'héritage d'une culture communiste où le principe d'égalité impliquait l'interdiction du pourboire. Cette tradition tend cependant à s'étioler avec la mondialisation. «Les Chinois n'ont toujours pas l'habitude de donner des pourboires, mais ceux-ci sont désormais acceptables, en particulier dans les grandes villes où il y a beaucoup de résidents étrangers et de visiteurs», assure Maggie Tian, directrice générale pour la Chine de l'agence de voyage australienne Intrepid Travel. «Si vous êtes en visite, vous pouvez donner une petite gratification aux porteurs, aux guides touristiques et aux barmans pour un service ou une aide spécifique. En dépit de l'histoire, les habitants seront reconnaissants.»

En Égypte, donner des pourboires en avance vous fournira de nombreuses clés, et pas seulement celles des cœurs. Le bakchich (traduire «pourboire» ou «aumône charitable») est en outre une norme sociale profondément ancrée, qui trouve sa source dans l'un des cinq piliers de l'islam: l'aumône aux pauvres. Cependant, le bakchich ne doit pas être confondu avec la mendicité. Le pourboire vous sera demandé à la fin d'une course de taxi, avant d'utiliser les toilettes, ou après une visite touristique. En général, 1 à 2 dollars américains (ou 30 à 40 livres égyptiennes) suffisent pour voir apparaître un sourire de bienvenue.

Au Danemark en revanche, il n'est pas coutume d'offrir une gratification à la fin d'un service. La raison est double: d'une part, les Danois bénéficient d'un système de protection sociale élevée, les pourboires ne sont donc pas considérés comme nécessaires. D'autre part, le prix du service est inclus dans l'addition. Si le pourboire n'est pas une tradition, il reste cependant courant au Danemark –et dans toute la Scandinavie– d'arrondir l'addition dans un restaurant à la hausse, en guise de geste symbolique.

Source: Slate.fr