À Lannion, des centaines d’acheteurs se ruent à la vente aux enchères chez Roady

June 24, 2023
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Voilà un moment que le parking de Roady, zone de Bel Air à Lannion, n’avait pas été si plein. Même celui du City sport, à côté, est bondé. Samedi matin, tout ce petit monde est venu profiter de la vente aux enchères de tout ce que contenait l’ancien centre automobile lorsqu’il a baissé le rideau après son placement en liquidation judiciaire, le 11 janvier 2023. 390 lots, du mobilier de bureau aux ponts élévateurs, démonte-pneus et autres plaquettes de frein et amortisseurs. « Une vente dans un centre auto, c’est atypique », explique le commissaire-priseur, à quelques minutes d’entrer en scène. « L’idée, c’est de récupérer de l’argent pour désintéresser les créanciers de la société », poursuit Tugdual Borel. En l’occurrence la SARL Astrauto, qui exploitait Roady, la concession Ligier et Rapid Pare-brise. « C’est Tchernobyl ! »

Christophe, ancien salarié, est venu à la vente avec son ex-collègue Sylvain. Eux non plus n’en reviennent pas du monde : des centaines d’acheteurs, particuliers et professionnels, « mais sans doute aussi des curieux », pense Sylvain. L’enseigne, en fermant, avait laissé ses salariés sur le carreau et surpris tout le monde. « Pas bonne, la surprise », ironise Christophe. « Il n’y a qu’à voir la salle de pause où l’on mangeait le midi, elle est restée comme au dernier jour », décrit Sylvain. « C’est Tchernobyl, on est presque partis en laissant les tasses à café pleines », enchérit le collègue. Toujours est-il qu’eux « connaissent le matériel, et les bonnes affaires » qu’il est possible de faire lors de cette vente ordonnée par le tribunal de commerce de Saint-Brieuc. « La journée va être longue… »

Posté sur son escabeau métallique, Tugdual Borel, habillé d’un costard, fait grimper les enchères lot après lot. Chaque vente est actée d’un coup de marteau. « Les bavards, c’est dehors et, par pitié, on ne vole pas, sinon, c’est lettre directement au Procureur », prévient au micro le commissaire-priseur. Les centaines de présents n’ont qu’à bien se tenir. Dans les rangs, à forte tendance masculine, Jean-Marc Vignon raconte venir de Paimpol pour « dire bonjour aux copains qui travaillent là » et flairer quelques bonnes affaires. Dans son viseur, des rampes pour surélever les véhicules. « Je peux mettre jusqu’à 120 € dans le lot ».

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Source: Le Télégramme