Thomas Pesquet se livre sur sa vie privée dans "Les Rencontres du Papotin"
ON A REGARDÉ POUR VOUS - L'astronaute français s'est prêté au jeu des questions, plus que spontanées, des journalistes non-professionnels, porteurs de troubles autistiques, de l'émission de France 2.
«Il y avait des questions qu'on ne m'avait jamais posées». L'interview reste un exercice singulier pour l'astronaute français. Et pourtant, Thomas Pesquet a fait face, ce samedi 24 juin directement après le JT de 20h diffusé sur France 2, aux journalistes non-professionnels du Papotin. L'émission est inspirée du journal annuel Le Papotin composé des jeunes porteurs de trouble du spectre autistique. Après Gilles Lellouche, Emmanuel Macron, ou encore Virginie Efira, Angèle, c'était au tour de Thomas Pesquet de se montrer transparent dans cet entretien.
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C'est son métier d'astronaute qui l'a rendu célèbre auprès du grand public en 2016. Et bien que sa carrière soit un accomplissement, elle est également une source de souffrance pour sa famille. «Ma mère est très protectrice [...] Quand je suis devenu astronaute ça l'a beaucoup inquiété.» Tant qu'il était loin du décollage, tout allait bien. Mais plus l'échéance s'approchait, que l'angoisse grandissait. «C'est super impressionnant pour les gens qui restent. Moi je m'en voulais un peu parce que c'est quand même un peu égoïste mais malheureusement c'est un peu comme ça.» La dimension d'utilité publique l'aide également à déculpabiliser cette situation familiale hors du commun.
«C'est difficile d'être tout seul»
Et malgré des absences prolongées et à répétition, Thomas Pesquet partage sa vie avec Anne Mottet depuis de nombreuses années. Marwin, l'un des reporters présents lors de la session d'interview, l'a alors questionné sur son ressenti à l'idée de voir très rarement sa compagne. «C'est difficile d'être tout seul. Il faut être très indépendant et débrouillard mais il y a beaucoup de choses qui sont plus faciles à vivre à deux», remarque-t-il avant de relever qu'il était compliqué de faire coïncider deux métiers exigeants. «Il aurait fallu qu'elle arrête son métier pour qu'on se voie tout le temps, et je n'avais pas envie d'exiger ça.»
Si j'avais des enfants, je partirais quand même dans l'espace
Le couple - tous deux âgés de 45 ans - n'a pas d'enfant. Un fait qui ne manque pas d'interpeller les papotins. «Si j'avais des enfants, je partirais quand même dans l'espace. Ça veut dire que ce serait à elle de tout gérer toute seule et ça, ce n'est pas possible [...] Ça aurait été très égoïste de ma part.» L'un des journalistes non-professionnels ne peut s'empêcher de réagir à chaud en acquiesçant les paroles de l'astronaute. «Tes enfants t'auraient un peu fait la gueule, ils t'auraient un peu envoyé balader», ose-t-il lancer timidement.
Pourtant, Thomas Pesquet avoue être égoïste lorsque l'un des journalistes le questionne sur les raisons pour lesquelles il a accepté de faire passer sa famille au second plan. «Je pense que c'est parce que j'ai grandi avec ce rêve-là et mes parents qui me disaient qu'il fallait que je fasse ce dont j'ai envie dans la vie.» Et bien qu'il vive son rêve d'enfant, ça ne rend pas son métier plus facile à vivre au quotidien. «Le moment venu, ça a des conséquences sur les gens. Je n'avais pas vraiment calculé à quel point ça pouvait être difficile. Maintenant que je le sais, je me dis que c'est quand même compliqué.»
Source: Le Figaro