Angleterre-France : record mondial à Twickenham, triste fin pour Trémoulière avec les Bleues

April 29, 2023
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TOPS/FLOPS - Une affluence record, Packer en patronne, le sursaut des Bleues ou la dernière ratée de Trémoulière... Retrouvez ce qui a retenu l'attention de la rédaction lors du succès de l'Angleterre face à la France (38-33).

TOPS

La fête à Twickenham

Un après-midi ensoleillé, un stade bondé et une belle victoire (38-33). Cet Angleterre-France a été une véritable fête de l’autre côté de la Manche. Au-delà d’avoir glané son 14e tournoi des Six Nations et son 12e Grand Chelem, les Anglaises ont battu un formidable record mondial pour le rugby féminin : 58 498 spectateurs garnissaient les travées de Twickenham ! Une excellente chose à deux ans de la Coupe du monde qui se déroulera… en Angleterre.

Marlie Packer capitaine exemplaire

Les Françaises étaient prévenues : Marlie Packer est pénible au possible sur un terrain. «Elle a ce côté agaçant, qui est clairement volontaire. Elle essaie de jouer avec les nerfs de ses adversaires », déclarait Agathe Sochat avant la rencontre. Elle l'a de nouveau montré. Même si la capitaine des Red Roses s’est rendue coupable de fautes qui ont amené des pénalités aux Bleues, à la 79e par exemple avant l’essai de Cyrielle Banet, Packer a une nouvelle fois montré qu’elle était une excellente joueuse. La numéro 7 a été dans tous les bons coups, surtout en première période, et a inscrit un essai important, le deuxième de son équipe (26e).

Le sursaut des Bleues

Oui, le deuxième acte de l'équipe de France ne pouvait qu'être meilleur que le premier (33-0 à la mi-temps pour les Anglaises). Mais tout de même, il fallait ce courage et cette envie de rébellion. Un tel sursaut montre que les Bleues ont de la qualité et peuvent mettre en grande difficulté une formation comme l’Angleterre. Les finalistes de la dernière Coupe du monde ont été bousculées dans des proportions rares et, même si l’on peut considérer que la victoire était d’ores et déjà acquise, elles se sont fait peur avant la fin lorsque Cyrielle Banet a inscrit le cinquième essai français. Au final, les Bleues ont infligé un cinglant 33-5 à leur adversaire dans le deuxième acte.

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FLOPS

Jessy Trémoulière, une dernière amère

Pour son 78e et dernier match international, la numéro 10 tricolore est complètement passée à côté. Sa longue histoire avec les Bleues se termine et le dernier chapitre a de quoi la rendre amère. D’entrée de jeu, elle a déjoué et sa pénalité manquée (5e) alors que son équipe avait pris le match par le bon bout a immédiatement fait mal. Sa faute de main sur une belle situation (9e) a confirmé qu’elle n’était pas dans le coup. Pour couronner sa triste première mi-temps, elle s’est rendue coupable d’un en-avant volontaire au moment d'intercepter une offensive adverse (32e), synonyme de carton jaune. En deuxième mi-temps, elle s’est reprise, comme son équipe, mais à manquer une transformation (76) qui aurait permis aux Bleues de recoller davantage.

La manque de réalisme tricolore dans le premier quart d'heure

Comment expliquer que les Bleues n’aient pas inscrit le moindre point après un tel premier quart d’heure. Mordantes d’entrée, les joueuses françaises ont rapidement asphyxié leurs hôtes mais ont pêché dans le dernier geste. Jessy Trémoulière (5e) a manqué une pénalité plein axe et laissé échapper un ballon sur une offensive intéressante sur le point d’aboutir (9e). À force de pousser en vain, les Bleues se sont fait punir sur la première incursion anglaise (17e) en encaissant un essai après une contre-attaque de plus de 60 mètres.

Une fin de première mi-temps fatale aux Bleues

Entre l’essai de Marlie Packer et celui de Zoé Aldcroft, 15 minutes se sont écoulées. Un laps de temps suffisamment important pour voir les Anglaises plantées 4 essais et voir Jessy Trémoulière (32e) et Rose Bernadou (37e) écoper de cartons jaunes. Les Bleues, plutôt bien en place jusque-là, ont vu une imposante vague anglaise déferler sur elles. Ce coup d'accélérateur des Red Roses a été fatal pour la capitaine Audrey Forlani et ses coéquipières, l’écart étant fait à la mi-temps (33-0).

Source: Le Figaro