Dimanche en politique : “60% des propositions de loi ont été votées depuis un an à l’unanimité”, soutient Yaël Braun-Pivet
Dimanche 25 juin, Francis Letellier reçoit Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, dans “Dimanche en politique”. La députée de la Ve circonscription des Yvelines s’exprime sur la milice Wagner, le permis à 17 ans, mais aussi la division de l’Assemblée nationale.
En Russie, la milice Wagner et son chef Prigojine ont tenté de rejoindre Moscou pour défier Vladimir Poutine, avant de faire demi-tour. Début mai, les députés français ont voté une résolution pour que la milice Wagner soit inscrite dans la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. “Une résolution a un côté symbolique, car elle n’a pas de pouvoir contraignant (…) mais cela montre que l’Assemblée nationale est mobilisée et unie derrière l’Ukraine”, précise Yaël Braun-Privet.
“La paix, elle se discute (…) l’Ukraine souhaite ardemment la paix, et elle discutera un jour avec tous ses voisins”, poursuit-elle.
“Je suis à la tête d’une délégation, composée de plusieurs groupes politiques (…) c’est important que la diplomatie parlementaire montre la diversité des forces politiques, unanimes sur le sujet. Lorsque nous sommes à l’étranger, nous portons la voix de la France”, détaille la présidente de l’Assemblée nationale sur le rôle de l’institution dans la guerre en Ukraine.
“Contre le droit de vote à 16 ans”
La semaine a été marquée par l’annonce par la Première ministre, Elisabeth Borne, de passer le permis dès l’âge de 17 ans. Pour Yaël Braun-Privet, cela ne doit pas pour autant ouvrir le débat sur la majorité à 17 ans. “Le permis à 17 ans est une bonne chose, cela vise à donner à nos jeunes plus de capacité à se mouvoir (…) on n’est pas obligé d’aligner tous les chiffres. Je suis contre le droit de vote à 16 ans par exemple”, explique-t-elle.
Le collectif “Les Soulèvements de la Terre” a été dissous par le ministre de l’Intérieur, mercredi 21 mai. Gérald Darmanin s’appuie sur la loi séparatisme de 2021, qui était là pour combattre les mouvements qui pouvaient faire des attentats terroristes. “Je crois que la cause est fondamentale, mais ne justifie pas l’exercice de violence. Cette dissolution est parfaitement justifiée et nécessaire”, note-t-elle.
Depuis un an, les débats au sein de l’Assemblée sont compliqués, et ont été marqués par l’utilisation à de nombreuses reprises de l’article 49-3 sur tous les textes budgétaires, et sur le texte sur les retraites. “C’est l’Assemblée qu’ont voulue les Français. À nous de réussir à construire des majorités, c’est ce que nous faisons sur des textes classiques”, avance Yaël Braun-Privet.
“On a aujourd’hui des accords texte par texte (…) 60% des propositions de loi, depuis un an, ont été adoptées à l’unanimité”, poursuit-elle.
Source: franceinfo