Un néonazi multirécidiviste menace de mort le procureur de Nice

June 25, 2023
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"On va lui faire la peau, comme au juge Michel. Je veux qu’il crève", "je suis très sérieux, en pleine conscience, je lance un appel. (...) Il faut le punir. Celui qui lui tranche la tête, je lui donne un tiers de mon héritage (1)"...

Alexis Issaurat, ce suprémaciste blanc à la mini-notoriété sur le net au sein de la fachosphère, nostalgique du IIIe Reich et recherché par Interpol, s’en prend, cette fois, violemment au procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme. C’était le 23 juin.

Arrêté en Bosnie-Herzégovine et relâché

Ce Niçois, défenseur de la race blanche, proche à l’époque du FNJ, Front national de la Jeunesse, est en fuite depuis 2018. Et si sur ses réseaux sociaux, il bombe le torse et parle "d’évasion", le multirécidiviste, aujourd’hui âgé de 36 ans, n’est simplement pas revenu à la maison d’arrêt de Grasse, après une permission.

Depuis, pour échapper à la justice française, l’homme, considéré comme dangereux, a vadrouillé d’hôtel en hôtel, en Italie, en Croatie, en Slovaquie ou encore en Hongrie, où il a été à de multiples reprises arrêté, avant d’être relâché. Le 12 mai, c’est à Banja Luka, en Bosnie-Herzégovine, qu’il s’est fait pincer.

Et les policiers connaissaient son pedigree. Ils lui ont fait part des charges retenues contre lui: membre d’une organisation criminelle, association de malfaiteurs en vue de commettre un ou plusieurs crimes ou encore détention illégale d’armes et projet d’assassinat.

Mais Alexis Issaurat, qui se dit proche de la brigade Azov, une unité controversée de la garde nationale ukrainienne, n’aura passé qu’un peu plus d’un mois derrière les barreaux d’une prison à Sarajevo. La demande d’extradition n’a pas abouti à temps.

Adorateur du IIIe Reich

Depuis, l’ex-skin aux multiples tatouages évocateurs de son idéologie ["88", le H étant la 8e lettre de l’alphabet, le 88 est l’abréviation de "Heil Hitler", ou encore un insigne de la 3e division blindée SS Totenkopf et le signe white power], a retrouvé une planque dans un hôtel bosniaque.

C’est de là, qu’à travers son compte Telegram, juste à sa sortie de prison, qu’il a mis un contrat sur la tête du procureur de la République de Nice, le jugeant responsable de ses déboires en raison du mandat d’arrêt délivré à son encontre.

À Nice, celui qui possède également une chaîne YouTube où il dispense des conseils allant de "Comment être un vrai mâle et pas une tapette" à "Comment se servir d’une arme", a un casier judiciaire bien chargé : violences volontaires, détention d’armes et d’objets nazis.

1. Il aurait, dit-il, hérité de plus de 2 millions d’euros, au décès de sa mère.

Source: Nice matin