A suivre aujourd'hui... Rubis
(AOF) - Rubis a annoncé la démission d'Olivier Heckenroth de la présidence de son conseil de surveillance. Il a considéré que le taux d’approbation de la résolution relative au renouvellement de son mandat de membre du conseil de surveillance lors de l’assemblée générale du 8 juin dernier était insuffisant pour lui permettre de mener à bien sa mission. En conséquence, il a décidé de démissionner et de se retirer du comité des Comptes et des Risques ainsi que du comité des rémunérations et des nominations.
Ces décisions prendront effet lors de la prochaine séance du conseil de Surveillance, au cours de laquelle les membres désigneront leur Président(e).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Numéro un français de la distribution de GPL, avec des positions de n° 1 ou 2 dans la plupart des pays, créé en 1990 ;
- Chiffre d’affaires de 7,1 Md€ réalisé dans la distribution d’énergie et les supports et services pour la quasi-totalité des revenus, et diversifié depuis 2022 dans les énergies renouvelables ;
- Présence internationale forte, répartie entre l’Afrique pour 44 %, les Caraïbes pour 36 % et l’Europe (France, Espagne et Portugal) ;
- Modèle d’affaires alliant faible exposition au cycle économique, et décentralisation via les circuits courts et l’autonomie des managers, 60 % des facturations provenant de contrats liés aux variations du cours de brut et maintenant un taux de marge constant ;
- Capital éclaté mais non opéable, en raison de la présence d’associés commandités et gérants avec 2,3 % du capital (Gilles Gobin et Jacques Riou), le groupe Marcel Dassault étant 1er actionnaire avec 5,75 % des titres) ;
- Structure financière un peu tendue avec une dette nette de 1,1 Md€ à fin juin donnant un effet de levier de 2,1.
Enjeux
- Croissance portée par des facteurs structurels à l’industrie pétrolière : complexité de la logistique, réglementation accrue des normes de stockage et tendance à des cessions des activités de distribution par les majors ;
- Stratégie environnementale « Feuille de route 2022-2025 » visant pour 2030 un recul de 30 % vs 2019 des émissions de carbone :
- focalisée sur la prévention de la pollution des eaux et sols, la baisse des rejets dans l’air et le dessalement de l’eau de mer de la raffinerie des Antilles, l’économie circulaire et le recours aux énergies renouvelables,
- intégrée dans le modèle économique : recours au PL comme énergie de transition en Afrique, promotion des énergies moins carbonées (gaz liquéfiés, biocarburant), diversification dans le solaire et l’hydrogène,
- légitimée par l’intégration de critères ESG aux lignes de crédit existantes ;
- Stratégie de croissance externe dans les énergies renouvelables : prise de participation de 18,5 % dans Hydrogène de France, numéro 1 mondial de l’électricité produite à partir de l’éolien ou solaire associés à des piles à hydrogène, rachats des français Photosol, spécialiste des centrales solaires et des actifs de panneaux de toitures de Mobexi ;
- Expertise en croissance externe, en Afrique et dans les Caraïbes et remodelage porteur du portefeuille d’activités : après la déconsolidation de l’activité de stockage dans la société commune avec I Squared Capital, recentrage sur l’Europe de l’ouest d’une part, les produits chimiques et les biocarburants d’autre part.
Défis
- Retour à un allègement de la dette totale, accrue par les engagements de Photosol, compensés cependant par la visibilité apportée par une durée de contrats de 20 ans ;
- Dans les renouvelables, réalisation des projets de Photosol et renforcement du positionnement dans les installations photovoltaïques ;
- Réalisation des objectifs à moyen terme de la division renouvelables : contribution de 25 % au bénéfice d’exploitation et, au minimum, 2,5 GW de capacités photovoltaïques installées en France d'ici 2030 ;
- Vers une transition familiale de la direction, préparée par les gérants-fondateurs.
En savoir plus sur le secteur Services aux collectivités
De plus grandes disparités entre les utilities
L'Observatoire mondial des marchés de l'énergie souligne une grande disparité des prix de détail de l'énergie en Europe. Subissant à la fois l'effet de la hausse des prix de gros et une forte volatilité des prix de vente aux consommateurs finaux, la rentabilité des intervenants est sous pression. Alors que les seize plus grands fournisseurs d'énergie européens ont bénéficié l'an passé d'une importante progression de leur chiffre d'affaires (+47% par rapport à 2020), leur marge brute d'exploitation (marge d'Ebitda), s'est dégradée, passant de 20,2% à 19,6%. Ceux qui ont dû recourir à des achats d'électricité sur le marché ont dû payer ces volumes supplémentaires bien plus chers que le niveau de prix de vente déjà fixés et ont donc vu leurs marges se dégrader.
Confronté à la moindre disponibilité de son parc nucléaire, EDF, renationalisé, devrait afficher une perte annuelle de 29 milliards d'euros en 2022. Engie s'en sort mieux car il a réussi à réduire ses importations de gaz russe au premier semestre tout en bénéficiant des prix élevés de l'électricité et de son exposition accrue aux sources renouvelables.
Source: Boursorama