Des "pressions de leur direction et des menaces" : les salariées de la crèche de l’hôpital Émile-Roux font grève
La totalité des salariées de Crèche attitude revendiquent une augmentation de salaire de l’ordre de 8 % et des améliorations de conditions de travail. Pour faire entendre leurs revendications, elles ont fait grève tout au long de la matinée lundi.
On demande une reconnaissance de nos métiers expliquait l’une des grévistes. La plupart d’entre nous touchent le SMIC alors qu’on a des responsabilités lourdes. On nous promet des postes qui ne sont jamais ouverts : à l’heure actuelle, il manque un équivalent temps plein et demi. Dans le même temps, la direction augmente les quotas avec une professionnelle pour huit enfants qui marchent, ce qui ne permet pas d’être au plus près des besoins des enfants et de leur apporter ce dont ils ont besoin. Bien sûr, c’est la loi, mais un grand groupe comme le nôtre devrait faire bouger les choses. Des salariées sont en arrêt maladie, en burn-out…
Des « pressions » et des « menaces »
Leur employeur, Les petits chaperons rouges, est pionnier des crèches d’entreprise et deuxième opérateur de crèches privées en France. C’est le plus grand réseau de crèches constitué de 800 établissements partout dans le pays.
« Il manque des professionnelles de la petite enfance pour faire évoluer la loi. Il y a une maltraitance institutionnelle des enfants au même titre que des personnes âgées ». Pierre Marsein (secrétaire général de la CGT)
Les salariées de Crèche attitude dénonçaient des « pressions de leur direction et des menaces de celle de l’hôpital Emile-Roux » qui aurait évoqué une possible fermeture du service des urgences.
Entre 40 à 46 enfants fréquentent la crèche tous les jours, dont les trois quarts sont les enfants des personnels de l’hôpital, car la crèche répond aux besoins d’ouverture en horaires atypiques.
Une assemblée générale devait décider des suites de ce mouvement inédit à la crèche.
Nathalie Courtial
Source: L'Eveil de la Haute-Loire