Le collège Saint-Exupéry de Saint-Jean-de-Braye retrouvé criblé ce lundi de tags sexistes, homophobes et menaçant de "tout faire sauter"
Matinée mouvementée au collège Saint-Exupéry de Saint-Jean-de-Braye, ce lundi 26 juin. La découverte, notamment, d'un tag évoquant une volonté de "tout faire sauter" aura entraîné l'intervention des forces de l'ordre, indique le Département du Loiret.
Les faits auraient été perpétrés dans la nuit de ce dimanche à lundi. Le tag "On va tout faire sauter", est celui-là même qui, par mesure de précaution, a déclenché l’intervention des forces de l’ordre ce lundi matin.
La police a pu écarter rapidement tout risque d'un engin explosif ou d'un quelconque danger présent au sein ou aux abords de l'établissement.
Le collège est par ailleurs criblé de tags homophobes et sexistes, du type, "Les femmes à la cuisine". La plupart des murs et des portes extérieurs de l’établissement ont été tagués.
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Des caméras dégradées
Les caméras de vidéosurveillance du collège ont également été dégradées, ajoute le Département. Son président, Marc Gaudet, s'est rendu sur les lieux ce lundi
26 juin, dans la matinée, afin de constater les dégâts et d'apporter son soutien
aux personnels de l'établissement.
Tout comme Philippe Ballé, le directeur des services académiques dans le Loiret :
Notre priorité a été de sécuriser les lieux et d’écarter tout risque pour les élèves, puis de permettre que le brevet se déroule dans des conditions normales.
Une fois les suspicions écartées par les forces de l'ordre, le brevet a pu débuter dans des conditions normales, ce lundi 26 juin au matin.
Ca "risque de prendre du temps"
Au vu du nombre de tags et "suivant le type de bombes de peinture utilisées, effacer ces dégradations risque de prendre du temps, anticipe déjà Marc Gaudet. Les agents du Département ne suffiront peut-être pas, il n’est pas impossible
que l’on fasse appel à une entreprise privée. C’est de l’argent, du temps pour la collectivité."
Et d'ajouter : "Il nous apparaît primordial de retirer rapidement ces messages
afin qu’ils ne restent pas trop longtemps à la vue des élèves. Sans compter que l’établissement s’apprête à recevoir cette semaine les élèves de CM2 qui doivent être accueillis ici en sixième à la prochaine rentrée."
Ce lundi en fin de matinée, la police demeurait sur place, notamment des techniciens de la police technique et scientifique, venus effectuer des relevés.
Les caméras de vidéosurveillance, cette fois celles de la Ville, et donc extérieures
à l’établissement, devraient être étudiées.
Une plainte devrait rapidement être déposée. La procureure de la République d’Orleans a été informée et pourrait être amenée à se déplacer sur les lieux.
Écarter tout risque
Ce type d'alertes, qu'il s'agisse de la découverte d'un tag ou d'un appel menaçant passé à un établissement scolaire, entraîne systématiquement l'intervention des forces de l'ordre afin d'écarter tout risque de danger.
En octobre 2021, un lycée et deux collèges d'Orléans et de son agglomération avaient reçu des menaces par téléphone de "tout faire sauter", entraînant l'évacuation systématique des établissements. Deux mineurs soupçonnés d'être à l'origine des alertes ayant ciblé les collèges avaient été interpellés.
Sarah Bourletias
Source: La République du Centre