Guerre en Ukraine, jour 489 : frappes sur Kramatorsk, Poutine assure avoir financé Wagner
► Frappe sur un restaurant à Kramatorsk
Une frappe de roquettes a touché mardi 27 juin un restaurant dans le centre de Kramatorsk, grande ville de l’est de l’Ukraine, avec de possibles victimes par les nombreux convives, a indiqué le gouverneur régional.
« Deux roquettes ont été tirées sur la ville de Kramatorsk », sur un restaurant du centre, « où il y avait une grande concentration de civils », a indiqué à la télévision Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région orientale de Donetsk.
► Vladimir Poutine assure avoir financé Wagner pour près d’un milliard d’euros
Ni l’armée régulière, ni la population russe n’ont soutenu la rébellion armée de Wagner, a affirmé mardi le président Vladimir Poutine lors d’un discours prononcé devant les forces de sécurité au Kremlin à Moscou.
« Les personnes qui ont été entraînées dans la rébellion ont vu que l’armée et le peuple n’étaient pas de leur côté », a déclaré Vladimir Poutine, assurant que le travail des forces de l’ordre samedi « a permis d’empêcher l’évolution extrêmement dangereuse de la situation ».
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Le président russe Vladimir Poutine a également remercié mardi les militaires qui ont empêché une « guerre civile » lors de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner la semaine dernière, et rendu hommage à des pilotes de l’armée tués par les mutins.
Il a affirmé par ailleurs que le groupe Wagner avait touché près d’un milliard d’euros de l’État russe sur l’année écoulée. « J’espère qu’au cours de ces opérations, personne n’a rien volé ou, pour ainsi dire, volé peu », a-t-il poursuivi. « Bien sûr, nous nous occuperons de (vérifier) tout cela », a-t-il promis.
► Vladimir Poutine est une « menace pour la Russie », selon l’opposant Alexeï Navalny
L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a estimé mardi que la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner démontre que le pouvoir de Vladimir Poutine est une « menace pour la Russie », dans sa première réaction depuis la crise.
« Il n’y a pas de plus grande menace pour la Russie que le régime de Poutine (…) (qui) est si dangereux pour le pays que même son effondrement inévitable constitue une menace de guerre civile », a indiqué l’opposant politique sur Twitter.
► Les autorités annoncent l’abandon des poursuites contre Wagner
Les autorités russes ont annoncé mardi 27 juin la fin des poursuites contre le groupe paramilitaire Wagner, dirigé par Evguéni Prigojine, dont une mutinerie de 24 heures a fait trembler le Kremlin le week-end dernier.
« Il a été établi » que les participants à la mutinerie « ont mis fin à leurs actions visant directement à commettre un crime », ont indiqué les services de sécurité (FSB), cités par les agences de presse russes. Compte tenu de ces circonstances, « l’abandon des poursuites a été décidé le 27 juin », précise le FSB.
Le ministère russe de la défense a de son côté indiqué que des « préparatifs » étaient en cours pour transférer les équipements militaires « lourds » du groupe Wagner vers les « unités actives des forces armées de la Fédération de Russie ».
► Le cardinal Zuppi, émissaire du pape, en route pour Moscou
D’après une information de La Croix, le cardinal italien Matteo Zuppi va se rendre à Moscou mardi 27 juin au soir, trois semaines après sa visite à Kiev. Cet émissaire du pape rencontrera peut-être en Russie le patriarche Kirill.
► L’ONU dénonce 77 exécutions de civils détenus par la Russie
Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’ONU a recensé 77 exécutions sommaires de civils détenus arbitrairement par la Russie dans les territoires qu’elle occupe, selon un rapport publié mardi.
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a aussi recensé 864 cas de détention arbitraire et souligne que « les forces armées russes, les forces de l’ordre et les autorités pénitentiaires se sont livrées à des actes de torture et de mauvais traitements généralisés à l’encontre de détenus civils ».
► Le président de la Biélorussie était prêt à mobiliser son armée contre Wagner
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a estimé mardi que son pays bénéficiera de l’« expérience » des combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, qu’il a accepté d’accueillir dans le cadre de l’accord ayant mis fin à leur rébellion en Russie. « Si leurs commandants viennent chez nous et nous aident… (C’est de) l’expérience. Ils sont en première ligne, ce sont des unités d’assaut. Ils nous expliqueront ce qui compte à l’heure actuelle » sur le plan militaire, a-t-il déclaré.
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Le principal allié de Vladimir Poutine a indiqué plus tôt qu’il avait ordonné à son armée de se tenir « prête au combat » lors de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner en Russie. « J’ai donné tous les ordres pour que l’armée se tienne pleinement prête au combat », a déclaré Alexandre Loukachenko, cité par l’agence de presse étatique Belta.
► Rébellion de Wagner : Poutine dit avoir évité « l’effusion de sang » que voulaient l’Occident et Kiev
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé lundi qu’il a donné l’ordre « d’éviter une effusion de sang » que voulaient selon lui l’Ukraine et les Occidentaux lors de la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner, remerciant les Russes pour leur « patriotisme » et leur unité.
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« Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d’éviter une grande effusion de sang », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une allocution télévisée, jugeant que l’Occident, l’Ukraine voulaient « une telle issue fratricide ».
► Poutine remercie ses responsables de la sécurité pour leur travail pendant la rébellion
Le président russe Vladimir Poutine a remercié lundi les responsables de la sécurité de l’État pour leur travail lors de la rébellion armée avortée du groupe Wagner, au début d’une réunion dont un cours segment a été diffusé à la télévision.
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« Je vous ai réuni pour vous remercier du travail accompli pendant ces quelques jours et pour discuter de la situation », a déclaré Vladimir Poutine lors de cette réunion qui s’est tenue en présence du ministre de la défense Sergueï Choïgou mais en l’absence du chef d’état-major Valeri Guerassimov, les deux ennemis déclarés du chef de Wagner, Evguéni Prigojine.
Source: La Croix