Flavie Flament évoque ce documentaire choc sur les violences gynécologiques
FIGARO LIVE - Invitée du «Buzz TV», l'animatrice est venue présenter «Écartez les jambes», une enquête suivie d'un débat qu'elle portera à l'écran ce soir à partir de 21 heures sur la chaîne Teva.
«Pour parler de ce genre de choses, il faut parfois sidérer un peu. Cela peut déranger, paraître violent mais on doit aborder ce sujet d'une façon frontale», défend Flavie Flament en évoquant le titre du documentaire «Écartez les jambes : enquête sur les violences gynécologiques». Une émission choc diffusée ce soir à 21 heures sur Teva suivie d'un débat supervisé par l'animatrice. Une soirée engagée dont le sujet peut être «glaçant, assez déroutant mais dont le traitement nécessaire».
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Dans ce documentaire porté sur les violences gynécologiques et obstétricales se succèdent des témoignages bruts de femmes qui ont vécu l'enfer lors de consultations ou de leur accouchement. «J'ai failli mourir», «une douleur si insupportable qu'on ne peut même plus crier», «je ne pouvais plus respirer», peut-on entendre. Une situation qui, d'après une étude, serait déjà arrivée à une femme sur trois. Au travers de cette enquête d'une cinquantaine de minutes, la journaliste engagée espère également que les médecins «prennent conscience», comme c'est déjà le cas de certains praticiens.
« Revenir à la télé me titille » Flavie Flament se confie sur son avenir médiatique
Au cours de la soirée, le Dr Bellaïch-Allart, gynécologue et présidente du Collège National de la profession n'a pas caché son désaccord avec le documentaire qu'elle a jugé «à charge». Selon elle, ses confrères ont «simplement un manque d'empathie» et considère même que les femmes victimes «sont simplement déçues d'avoir souffert pendant l'accouchement et qu'elles reportent leur déception sur le praticien».
«Pour moi, c'est important d'entendre tout le monde. Je ne fustige pas pour autant sa position. Je tenais à ce qu'elle soit là», affirme l'invitée du «Buzz TV», tout en ajoutant que «les victimes restent les premières expertes des drames qu'elles ont vécus». Au cours de ce débat, aucun homme n'a répondu présent. Pourtant 60% de gynécologues sont des hommes. «Ils ont refusé de venir, ils brillent par leur absence. Cela en dit long sur leur engagement contre ces violences», relève la journaliste en espérant que la situation change profondément.
Comme lorsqu'elle avait activement défendu, lors d'une mission ministérielle, la demande d'allonger le délai de prescription des viols commis sur des mineurs. Une cause qui fait écho à son livre La consolation publié il y a sept ans où elle raconte son viol alors qu'elle était adolescente. À présent, la journaliste reconnaît que «toute sa vie a changé» depuis qu'elle a «pointé du doigt son violeur et dénoncé une injustice de la loi française».
Flavie Flament ne manque pas d'actualités avec son émission quotidienne «Jour J», sur les ondes de RTL de 20h à 21h, de nouveaux défis radios à venir pour les week-ends, un prochain roman à écrire cet été... Un programme chargé en somme qui ne semble pas freiner la journaliste. «J'ai envie de faire plein de trucs, je suis une grande gourmande des expériences», se décrit-elle sans cacher que «revenir à la télévision la titille». Si on lui laissait carte blanche ? La présentatrice s'installerait sur la grille avec un rendez-vous «à l'heure du déjeuner, un melting-pot, avec une bande de chroniqueurs». À bon entendeur…
Source: Le Figaro