Où l’on reparle de politique monétaire avec les chiffres de l’inflation en Allemagne
Par John Wiburg
Publié le 29 juin 2023 à 8:31 Mis à jour le 29 juin 2023 à 8:37
La perspective de nouvelles hausses des taux par les banques centrales n’a pas déstabilisé les marchés hier, même si Wall Street a clôturé en ordre dispersé. La politique monétaire restera l’un des grands sujets du jour avec la publication, en début d’après-midi, des chiffres de l’inflation en Allemagne au mois de juin.
Réunis hier à Sintra, au Portugal, les grands argentiers de la planète ont signalé que le resserrement monétaire en cours devrait se poursuivre en raison d’une inflation qui reste tenace du fait de la résistance des économies. Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a répété qu’il y avait « encore du chemin à parcourir », tandis que son homologue de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que, en dépit de la pause observée en juin, d’autres hausses de taux pourraient être nécessaires dans les prochains mois. Il a également signalé qu’il ne voyait pas l’inflation revenir vers la cible des 2% avant 2025.
S’il est clair que les banquiers centraux pensent que les taux d’intérêt n’ont pas atteint leur pic et que des baisses ne sont pas d’actualité, « les différences de ton sont intéressantes », note Jennifer McKeown, chef économiste monde chez Capital Economics. « Plus particulièrement, la BCE et la Banque d’Angleterre se sont montrées plus préoccupées par la spirale hausse des salaires-prix que la Fed, ce qui conforte notre sentiment que les taux en Europe resteront élevés plus longtemps que ceux de la Fed ».
Les banques américaines réussissent les stress tests
A New York, le S&P 500 a terminé sur un repli symbolique de 0,04%, tandis que le Nasdaq Composite s’est apprécié de 0,27%. Au-delà des commentaires de Jerome Powell, l’indice élargi a été balloté entre la chute des fabricants de puces, qui a contrebalancé la solide performance des poids lourds de la tech, dont Apple, qui a inscrit un nouveau record à 189,90 dollars en séance.
Les banques américaines progressent dans les échanges après-Bourse en réaction à la publication par la Fed des stress tests imposés aux grands établissements. Il apparait que, dans le pire des scénarios, les principales banques perdraient quelque 541 milliards de dollars, mais elles disposeraient de capitaux largement suffisants pour absorber le choc. A noter également la progression de Micron Technology, qui a présenté des perspectives optimistes en termes de chiffre d’affaires et souligné que les excédents du secteur tendaient à se réduire. Le fabricant de puces a néanmoins mis en garde sur les restrictions imposées aux exportations vers la Chine.
Renault relève ses prévisions
Sur le front macroéconomique, l’Office fédéral des statistiques publiera à 14 heures sa première estimation de l’indice des prix à la consommation de juin en Allemagne. Si l’inflation a fortement ralenti, de 7,6% en avril à 6,3% sur un an en mai, une légère réaccélération est anticipée à 6,8%. Aux Etats-Unis, il s’agira de la dernière estimation du PIB au premier trimestre, des inscriptions hebdomadaires au chômage et des promesses de vente de logements du mois de mai.
Renaulta révisé en hausse ses objectifs financiers pour 2023 grâce notamment à la demande pour ses nouveaux modèles familiaux, le SUV Austral et le break Dacia Jogger en tête. Le constructeur automobile, engagé dans une profonde restructuration et un repositionnement stratégique pour redresser ses marges, vise désormais pour 2023 une marge opérationnelle comprise entre 7% et 8%, contre un objectif précédent supérieur à 6%.
Ipsen a annoncé que le comité consultatif sur les médicaments endocriniens et métaboliques (EMDAC) de l'autorité sanitaire américaine, la Food & Drug Administration (FDA), avait voté en faveur du palovarotène expérimental en tant que traitement efficace pour les personnes vivant avec la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP).
La cotation des actions Orpea reprend ce jeudi à la Bourse de Paris après la validation du plan de sauvegarde, qui sera présenté dans les prochains jours au Tribunal de commerce de Nanterre.
Parmi les notes d’analystes, HSBC a dégradé Kering de « achat » à « conserver » et ramené son objectif de cours de 720 à 580 euros.
Source: Investir