Cinq choses à savoir sur Francesco Farioli, fortement pressenti pour devenir le nouvel entraîneur de l'OGC Nice

June 30, 2023
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1. Il a séduit De Zerbi grâce à une analyse sur Internet

Ancien gardien de but amateur, Francesco Farioli était prédestiné à devenir un tacticien du football. C’est en tout cas la voie que lui recommande de suivre l’un de ses coachs lorsqu’il n’a encore que 19 ans.

La décision est difficile à prendre pour un joueur passionné, mais l’Italien né à Florence construit très rapidement son parcours en dehors des terrains. En D5, D4 puis D3, il perfectionne son œil tactique.

Curieux, il enrichit ses connaissances sur le Net et livre ses analyses tactiques sur un blog. "Je n’ai pas choisi Manchester City ou le Bayern Munich mais le Foggia de De Zerbi", raconte l’intéressé dans une interview donnée à Sky Sports fin 2022. Alors coach de 3e division, Roberto De Zerbi envoie un message de félicitations à Farioli pour son travail.

Et le rappelle deux ans plus tard lorsqu’il recherche un adjoint en charge des gardiens de but pour son nouveau staff à Benevento. "Il m’a appelé un vendredi matin et m’a demandé de le rejoindre. J’étais déjà en train de faire mes bagages ! Il a fait le bonheur d’un jeune entraîneur. Nous avons passé trois saisons fantastiques ensemble à Benevento (2017-18), puis à Sassuolo (2018-20)."

2. Diplômé de philo, il est branché "psycho"

Passé par la réputée Aspire Academy au Qatar, Francesco Farioli a également obtenu un diplôme en philosophie au gré de son parcours. Une étrangeté qui a façonné un personnage défini comme "cérébral et brillant" de l’autre côté des Alpes.

Inconditionnel touche-à-tout, le technicien italien a également été un conférencier convoité, passé notamment par La Masia du Barça. Il évoquait également l’importance de la psychologie dans le football au détour d’une interview livrée à Onze Mondial.

"La gestion des ressources humaines est importante. Être un bon motivateur aide beaucoup, mais vous devez comprendre les besoins individuels et collectifs, et ils dépendent de nombreux facteurs, comme l’âge, les antécédents personnels et familiaux, les différentes expériences de vie, etc… (...) C’est pourquoi je pense qu’à l’avenir, un expert en psychologie pourrait devenir indispensable dans un club de football moderne."

3. Un bosseur valeureux

Farioli n’a jamais compté ses heures. Sa seule obsession a toujours été de progresser, se nourrir pour réussir. Après une séance d’entraînement, il visionne des vidéos quitte à "passer plus d’une demi-journée sur son lieu de travail" confie un proche.

Loyal, l’Italien sait l’être avec son employeur comme avec ses joueurs. Très proche de son groupe, l’homme sait se faire apprécier pour la qualité de sa communication et ses valeurs humaines.

Au Qatar, il adaptait l’horaire de ses séances en fonction des prières. Il sait où il veut aller, et comment y parvenir. C’est pourquoi il a préféré stopper de lui-même sa dernière aventure à Alanyaspor, en février dernier, faute d’avoir les moyens pour atteindre ses ambitions.

4. La France était déjà dans un coin de sa tête

Jeune papa depuis quelques mois, Francesco Farioli ne partageait que des "live cams", tard le soir, avec sa famille restée en Italie lorsqu’il coachait en Turquie. Comme Marcelo Bielsa, un technicien qu’il admire, l’homme fait davantage de concessions dans la vie que sur le terrain.

Débarquer en France, c’est se rapprocher des siens et de son pays natal. C’est aussi baigner dans un monde professionnel idéal, comme il l’avait confié à son entourage. Pour Farioli, le football français est un immense réservoir de talents, et ses pépites sont de plus en plus jeunes.

Le terreau parfait pour faire pousser des individualités et un collectif à travers ses idées.

5. Il prône un football offensif et énergivore

Parmi les dizaines d’entraîneurs rencontrés, le Transalpin de 34 ans fait partie de ceux qui ont laissé la plus forte impression aux décideurs niçois. Sa jeunesse était déjà un atout aux yeux du binôme Ghisolfi-Bocquet, qui n’a jamais redouté le manque d’expérience des candidats.

La cohérence et la consistance du discours de l’Italien, qui parle également anglais, ont fait le reste dans la présentation de sa méthodologie qui prône un football offensif et intense dans le pressing.

"J’ai différents modèles pour différentes raisons: De Zerbi, Spalletti, Terim, Gasperini, Guardiola, Bielsa, Arteta, avait-il détaillé dans Onze Mondial. J’ai été inspiré et influencé par eux, directement en personne ou en étudiant leur style de coaching."

Parfois appuyées sur une défense à trois, ses équipes ont surtout évolué avec un milieu de terrain particulièrement fourni en Turquie, pour avoir un maximum de contrôle de la possession.

En 74 matchs dirigés avec Fatih Karagümrük (avril-décembre 2021) et Alanyaspor (janvier 2022-février 2023), Farioli a cumulé 32 victoires, 18 nuls et 24 défaites pour une honorable 5e place finale en 2022 et le record de points du club malgré un budget limité. Preuve de spectacularité de son coaching, seulement 5% de ces rencontres ont terminé sur un 0-0.

Source: Nice matin