Le cinéaste Ira Sachs : “Adèle Exarchopoulos, c’est à la fois Brigitte Bardot et Jeanne Moreau”
Après “Frankie”, tourné au Portugal, le réalisateur américain a situé son “Passages” à Paris : de quoi y glisser une série d’hommages au cinéma français qu’il aime… Rencontre avec un fan de Maurice Pialat.
Adèle Exarchopoulos et Franz Rogowski dans « Passages », de Ira Sachs. Photo Saïd Ben Saïd et Michel Merkt
Par Augustin Pietron-Locatelli Partage
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Grand monsieur avenant en costume en ce début d’été, Ira Sachs est un fier représentant du cinéma indépendant américain qui s’est mis à explorer l’Europe avec Frankie, tourné au Portugal en 2019. Il filme maintenant Paris dans Passages, où un triangle amoureux se balade de café en café en s’aimant et en se déchirant. De faux airs de Jules et Jim ? C’est normal. Dans chacune de ses réponses, Ira Sachs nous recommande en cinéphile les films des autres – et certains des siens. Jusqu’à nous envoyer un documentaire sur Maurice Pialat, qu’il héberge directement sur son compte Vimeo perso. Ou présenter fièrement les notes de son iPhone qui abritent la liste des films découverts avec ses enfants.
Dans une interview pour Frankie, tourné avec Isabelle Huppert mais au Portugal, vous déclariez que vous connaissiez « trop peu la France pour y être pertinent ». Vous avez changé d’avis ?Oups ! [Il rit] Non, toujours pas. Disons que j’ai fait un film sur des personnages qui en savent autant que moi sur la France. Depuis trois décennies, je viens à Paris en outsider ; j’y ai eu des relations, des ruptures, des peines de cœur. Tout ça, je maîtrise, je peux en parler.
Source: Télérama.fr