Quatre néonazis accusés de projets "terroristes" condamnés à des peines allant d'un à 18 ans de prison à Paris

June 30, 2023
438 views

Alexandre Gilet, ex-gendarme volontaire de 27 ans, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle, assortie d'une peine de sûreté des deux tiers.

Quatre hommes appartenant à la mouvance néonazie ont été condamnés vendredi 30 juin à des peines allant d'un an d'emprisonnement ferme à 18 ans de réclusion par une cour d'assises spéciale des mineurs à Paris. La peine la plus lourde, 18 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté des deux tiers, a été prononcée contre Alexandre Gilet, ex-gendarme volontaire de 27 ans qui "détenait des armes, des explosifs" et "avait pris un ascendant incontestable sur le groupe", selon le président de la cour, Christophe Petiteau.

Le Grenoblois se voit aussi imposer un suivi socio-judiciaire de cinq ans comprenant l'interdiction de détenir une arme, une injonction de soins et l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant dix ans. Les trois autres accusés, qui comparaissaient libres sous contrôle judiciaire, sont condamnés à des peines beaucoup plus légères, dont la partie ferme sera "aménageable" par un juge de l'application des peines, a précisé le président.

Ils ciblaient notamment des mosquées

Evandre Aubert, Ardéchois de 28 ans, décrit comme "l'idéologue" du groupe, et Julien (prénom modifié), Tourangeau de 22 ans qui était mineur au moment des faits, sont tous deux condamnés à cinq ans d'emprisonnement, dont deux ferme. La cour a tenu compte de l'"excuse de minorité" de ce dernier, ce qui diminue par deux la peine qui lui aurait été infligée s'il était majeur. Gauthier Faucon, fils de militaire de 25 ans habitant à Tours, qui avait acheté illégalement un fusil à pompe à Alexandre Gilet, écope, lui, de trois ans de prison, dont un ferme.

Les quatre hommes étaient jugés depuis le 19 juin pour "association de malfaiteurs terroriste". Ils encouraient trente ans de réclusion (la moitié pour "Julien" en tenant compte de l'excuse de minorité).

Ils participaient depuis 2017 à un forum privé, nommé "Waffenkraft" ("puissance des armes" en allemand). Ils sont soupçonnés d'avoir voulu s'en prendre à des mosquées, des organismes tels que la Licra ou le Crif, ou des hommes politiques comme l'ex-candidat LFI à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon.

Source: franceinfo