Au centre commercial de Vals-près-le-Puy, la galerie pense déjà à l’après-Casino
La cession annoncée à Intermarché du Casino de Vals-près-le-Puy suscite des interrogations parmi les commerces de la galerie marchande. Mais beaucoup ne s’en cachent pas : le changement d’enseigne est aussi source d’espoir.
Les commerçants sont unanimes pour regretter une importante baisse de la fréquentation dans la grande surface ayant des conséquences sur leur propre activité et donc leur chiffre d’affaires. Bonobo (groupe Beaumanoir avec Cache-Cache et Bréal) parle par exemple d’une chute de 10 à 20 %. La période des soldes, ouverte depuis mercredi n’y changera pas grand-chose. Des franchises comme Jules ou Nocibé ressentent cette perte, tout en conservant une bonne clientèle qui vient spécialement, autrement dit Casino ne serait plus depuis longtemps pourvoyeur de clients.
Les galeries marchandes sont à la peine en France. À Vals, plusieurs commerces ont fermé, comme le Hall de la presse, un coiffeur, le pressing (qui s’est installé au Val Vert), une surface de restauration rapide. La cordonnerie qui fait aussi dans la fabrication de clés a été reprise il y a un an. La fermeture du pressing a fait le bonheur de la pharmacie qui a pu s’agrandir il y a quelques mois.
La galerie appartient à Mercialys, qui est l’une des principales sociétés foncières en France et en Europe, cotée en bourse, experte dans la gestion, la transformation et la valorisation de centres commerciaux. Elle détient un patrimoine immobilier d’une cinquantaine d’actifs constitué de centres commerciaux de tailles diverses, celui de Vals-près-le-Puy étant l’un des plus petits avec initialement 23 magasins.
À la recherche de nouveaux commerces
Mercialys, longtemps filiale de Casino, est devenue indépendante il y a un peu plus d’un an. La foncière exploite ses centres commerciaux sous la marque unique « G La Galerie ». Elle s’est séparée de deux petits centres à Marseille. La nouvelle directrice, Anne Juillot, qui a en charge les entités de Vals et de Clermont-Ferrand, était vendredi matin à Vals pour l’opération vide-dressing. Cette fille de commerçants veut croire à l’avenir de la galerie marchande, dont elle ambitionne de faire « un lieu de vie ». Ou encore, dit-elle : « Le centre doit s’adapter. Le vide-dressing organisé sur deux jours en est l’exemple : la seconde main est recherchée par les clients ». La directrice délivre un « message positif ». Elle veut s’appuyer sur les animations : après la venue du champion de pétanque Dylan Rocher, de l’opération « Recrute ton boss », il y aura à la rentrée « le chéquier de la zone de Chirel ». Également un partenariat avec Initiative 43 pour mettre à disposition des emplacements à des entrepreneurs, dans le cadre du développement durable. Pour Anne Juillot, ces évènements doivent s’inscrire dans le secteur géographique : « Tous les commerçants doivent travailler main dans la main », dit-elle. La directrice assure : « La galerie est globalement en bonne santé ». Et d’ajouter : « Il y a ici une âme ». Anne Juillot en veut pour preuve la présence de l’opticien depuis 1985. Pour occuper les cellules vacantes, Mercialys dispose « de pistes », mais pas encore de projets aboutis. « On recherche, dit la directrice, des activités de service, de restauration et de proximité »
Philippe Suc
Le succès fou du vide-dressing
Un vide-dressing se tient dans la galerie marchande de Géant Casino depuis vendredi et jusqu’à samedi. Les vêtements dont on a plus l’usage y sont recueillis. Le public reçoit en contrepartie des bons d’achat à consommer dans sept enseignes du centre commercial.
Des bons d’achat de 5 et 10 € (valables jusqu’au 31 juillet) sont distribués depuis vendredi matin dans la galerie marchande de Géant, où est organisé un vide-dressing solidaire (jusqu’à samedi 19 heures), en partenariat avec l’association yssingelaise AVI 43 et la Collecte ponote. Dès les premières heures de la matinée le succès de l’animation a dépassé toutes les espérances.
La Collecte ponote a vu le jour voilà environ un an à l’initiative de Stéphanie Anthouard et Hacène Djerdi. Des box en bois, confectionnés à La Manufacture à Blavozy sont placés chez des commerçants, dans certaines entreprises, pour y recevoir textiles, chaussures, articles de maroquinerie. Le contenu est récupéré par l’atelier d’insertion d’Yssingeaux, AVI 43 pour être valorisé. Atelier qui emploie 14 salariés. Le recyclage des textiles et leur revente en deuxième main génèrent un chiffre d’affaires non négligeable. La « deuxième main » très tendance aujourd’hui, est en fait développée depuis 20 ans en terre yssingelaise. Une nouvelle boutique s’installe dans les premiers jours de juillet au Fromental.
Source: L'Eveil de la Haute-Loire