Tous les plaisirs de l'accordéon pour la deuxième journée des Nuits de Nacre, à Tulle
Qui a dit que l'accordéon était ringard, dépassé, mort ? Peut-être les yé-yé, dans les années 1960, à en croire le grand Richard Galliano, de retour aux Nuits de Nacre après presque 10 ans d'absence. Mais, en aucun cas les spectateurs du festival d'accordéon que le musicien, aujourd'hui ultra-capé, a contribué à créer il y a 35 ans.
Pour sa deuxième journée de réjouissances, ce samedi 1er juillet, les Nuits ont fait vibrer le centre historique de Tulle de toutes les partitions de l'accordéon et de ses consorts, bandonéon ou harmonica.
Galliano lui-même, avant de jouer en solo au théâtre, ne s'est pas privé du plaisir de venir écouter les classes de Théadamuse, en haute Corrèze, et de Tulle de l'accordéoniste Rémi Sallard et l'orchestre à l'école, du collège Voltaire à Ussel, interpréter l'une de ses compositions.
35es Nuits de Nacre à Tulle : ce qu'il faut retenir de la journée de lancement
L'accordéon pour tous les âges et tous les goûts
Petit moment précieux parmi tant d'autres, poétiques ou dansants, classiques ou plus originaux. Salle Latreille, les enfants ont été les rois de la fête avec On disait qu'il était une fois, les aventures tendres et loufoques de la Section Officielle Spéciale de Sauvetage et d'Intervention des Contes en Suspens, la S.O.S.S.I.C.E.S. pour les enfants amusés. Assis sur un grand tapis rouge, petits et grands ont adoré pénétrer dans la forêt aux mille couleurs.
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Plus de 250 personnes, une jauge que même les organisateurs n'osaient espérer, ont savouré, dans la cathédrale, le duo Buenos Aires, harmonie en mode argentine du bandonéon et de la guitare. Moment suspendu.
Autre duo, autre ambiance, poétique et puissamment évocatrice, de Prévert fait son cinéma, dans un cloître également au complet. Les mots de Prévert, les musiques de Kosma ou Thiriet, Paris et l'amour se dévoilent autrement.
Balade en ville et en musiques
L'heure a sonné alors de déambuler d'une terrasse de bar à une place du centre-ville pour profiter de toutes les sonorités de cet accordéon, si doué à réunir tous les âges et tous les goûts. Un concert à peine fini d'un côté, un autre commence ailleurs et la musique ne s'arrête jamais. Qui s'en plaindrait ?
Un hommage à Mano Solo place Clément-Simon avec Deux Mains J'arrête, de la chanson qui donne des fourmis dans les jambes place Tavé avec le Duo à Deux, du folklore celtique devant la Rotonde ou des reprises "tradico-modernes" devant le Molière avec Hortax...
Les spectateurs font leur marché, entre chansons entraînantes et rythmes endiablés. "Du rock, des femmes, de l'accordéon..." place Tavé, Blondin et la bande de Terriens invitent à la fête. L'ambiance est joyeuse, on s'adresse des invitations à venir en découvrir plus, plus loin, plus tard.
Au gré d'une déambulation de Menace d'éclaircie au bord de la Corrèze, une danse en ligne s'improvise ; c'est toute une histoire que chacun, en couple ou entre copains, s'inventent pour écrire une nuit qui semble ne pas devoir finir.
Après Les Fils Canouche, Opsa Dehëli remet la sauce sur la grande scène de la place Gambetta. Le sol tremble sous les coups de boutoir des basses et des cuivres enfiévrés. Certains se donnent déjà rendez-vous passé minuit, salle Latreille, pour encore plus de musique et de bonne humeur.
Dimanche, place au musette, au dancing des Mélodies de Nacre. Les Nuits de Nacre n'ont pas fini leur ronde folle !
Au programme du dimanche 2 juillet. Au dancing Les Mélodies de nacre : à partir de 14 h 30, grand bal musette avec Karène Neuville, l’orchestre Quentin Laroche, Baptiste Parouty, Benoît Nortier, Baptiste Auclair et Florine Malherbe.
Salle Latreille haut : à 10 h 30, Jeux de Lames & écoles de musique de Tulle et Brive.
Blandine Hutin-Mercier
Photos : Agnès Gaudin
Source: La Montagne
