L'iPod | Musique, maestro !
Steve Jobs (au centre) n'imaginait pas l'iPod autrement que blanc, avant d'accepter de produire une série spéciale aux couleurs de U2, en rouge et noir. (© AFP)
Le succès du baladeur d’Apple fait basculer l’industrie dans l’ère de la musique dématérialisée, précipitant la chute des CD et des vinyles. Avec l’iPod, le groupe créé par Steve Jobs change de dimension et passe du rang de modeste fabricant d’ordinateurs à celui de géant des loisirs numériques.
Et dire que l’iPod aurait bien pu naître chez Philips… ou Swatch ! Avant de convaincre Steve Jobs et de rejoindre Apple, Tony Fadell avait tenté de vendre son idée de baladeur musical à disque dur au géant européen de l’électronique et au groupe horloger suisse, mais aussi à Sony.
Sans succès, les uns ne souhaitant pas faire d’ombre au CD audio dont ils sont les ardents promoteurs et Swatch préférant concentrer son énergie à tenter de trouver un débouché pour sa petite voiture urbaine Smart – qui sera finalement cédée à Mercedes. Un échec ? Un mal pour un bien tant le succès de l’iPod doit à la vision de Steve Jobs et au savoir-faire de ses équipes. Au début des années 2000, il existe déjà des baladeurs capables d’embarquer des centaines de fichiers musicaux au format MP3 sur un disque dur.
Problème, les appareils Diamond, Creative ou Archos – une entreprise française – s’avèrent peu pratiques à l’usage et peinent à séduire le grand public. Quand Tony Fadell, souvent présenté comme le «père de l’iPod», débarque à Cupertino, le siège californien de la société, Apple travaille sur un projet de baladeur numérique depuis plusieurs mois. T
rop gros, trop lourd, trop moche, le prototype rapidement assemblé à partir d’un petit écran LCD et d’une batterie au lithium rechargeable ne convainc pas Steve Jobs.
Un sacré casse-tête industriel
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Source: Boursorama