au moins 719 interpellations en France lors d'une cinquième nuit d'émeutes, un chiffre en baisse selon le ministère de l'Intérieur
Des violences urbaines en recul. Les tensions déclenchées par la mort du jeune Nahel, tué par un policier mardi à Nanterre lors d'un contrôle routier, ont été un peu moins importantes dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, selon Gérald Darmanin. A 8 heures, le ministère de l'Intérieur a fait état de 719 interpellations dans tout le pays et a rappelé que la veille, à la même heure, il y en avait eu 994, puis, au total, 1 311 pour la nuit de vendredi à samedi. A ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments ont été incendiés, tandis que 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique, a ajouté le ministère. Suivez notre direct.
Des renforts prolongés. Pour la deuxième nuit consécutive, Gérald Darmanin a reconduit un dispositif de 45 000 policiers et gendarmes, dont 7 000 à Paris et en proche banlieue, et des renforts conséquents à Marseille et Lyon, les principales agglomérations touchées la veille par les heurts, destructions ou pillages. Sur la célèbre Canebière notamment, d'importants effectifs de forces de l'ordre, épaulées par les unités d'élite du Raid et du GIGN (gendarmerie) sont parvenus à disperser les groupes de jeunes qui avaient semé le chaos la veille, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des évacuations jusqu'à 2 heures sur les Champs-Elysées. A Paris, un important dispositif a été déployé le long des Champs-Elysées. Selon le ministère de l'Intérieur, 194 personnes avaient été interpellées à 3h30 dans Paris et sa banlieue. Peu d'incidents sérieux ont été rapportés en banlieue parisienne, point de départ des émeutes. Des policiers ont été toutefois la cible de tirs de mortiers d'artifice à Vigneux (Essonne) et le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) a été attaqué à la voiture-bélier.
Nahel inhumé samedi. L'adolescent de 17 ans tué par la police a été inhumé samedi en fin d'après-midi au cimetière du Mont-Valérien à Nanterre en présence de sa mère, de sa grand-mère et de plusieurs centaines de personnes lors d'une cérémonie "très calme, dans le recueillement et sans débordement", a rapporté un témoin à l'AFP. Dans la matinée, l'ambiance était très tendue devant le funérarium entre des groupes de jeunes et la presse, dont la présence n'était pas souhaitée par la famille.
Source: franceinfo