Jour J pour le rapatriement d'un éléphant malade du Sri Lanka vers la Thaïlande
L’éléphant malade Sak Surin, va être rapatrié du Sri Lanka vers la Thaïlande pour recevoir un traitement médical ce dimanche 2 juillet.
« C’est une opération difficile et nous avons fait de notre mieux », a déclaré l’ambassadeur de Thaïlande au Sri Lanka, S.E. Poj Harnpol, lors d’une interview accordée au journal Thai PBS World.
Sak Surin, également connu sous le nom de « Muthu Raja » au Sri Lanka, âgé d’une trentaine d’années, est « en transit » au zoo national du Sri Lanka depuis six mois, après que le gouvernement thaïlandais a découvert son mauvais état physique alors qu’il séjournait dans un temple pour participer à des cérémonies sacrées.
La pétition
L’année dernière, l’ONG sri-lankaise Rally for Animal Rights and Environment (RARE) a affirmé que Sak Surin était maltraité et abusé.
Elle a envoyé une pétition au ministère thaïlandais des ressources naturelles et de l’environnement, avec copie à l’ambassade de Thaïlande à Colombo et à d’autres organisations concernées.
Voir : Diplomatie : quand le Sri Lanka torture un éléphant offert par la Thaïlande
Sak Surin est l’un des trois ambassadeurs de bonne volonté que le gouvernement thaïlandais a offert au gouvernement sri-lankais il y a plus de 20 ans.
À la question de savoir si la Thaïlande a des conditions préétablies ou une liste de choses que les bénéficiaires doivent faire avec les éléphants, l’ambassadeur a répondu que la règle générale est qu’ils doivent bien s’occuper de l’animal.
Il y a trois éléphants thaïlandais au Sri Lanka « et Sak Surin est le malchanceux, les deux autres vont bien » a déclaré l’ambassadeur.
Lors de la visite de l’éléphant à la fin de l’année dernière, l’ambassade a découvert que Sak Surin était en très mauvais état, mais l’ambassade manquait d’expertise dans le domaine vétérinaire.
Elle a donc demandé au ministère thaïlandais des affaires étrangères et au ministère thaïlandais des ressources naturelles et de l’environnement de fournir une équipe d’experts et de vétérinaires qui se rendrait au Sri Lanka pour évaluer le pachyderme.
Après de longues discussions, il a été conclu qu’il serait préférable de ramener l’éléphant en Thaïlande pour qu’il y reçoive un traitement médical et une thérapie.
Effort collectif
La sensibilisation aux questions de bien-être animal au Sri Lanka était limitée avant l’incident de Sak Surin, mais ce cas particulier a suscité un grand intérêt de la part du public, ce qui a permis une plus grande prise de conscience.
L’ambassadeur a déclaré que la Thaïlande s’était montrée discrète, dans l’intérêt de l’éléphant.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les agences gouvernementales sri-lankaises.
Nous écoutons bien sûr toutes les préoccupations des personnes concernées.
Nous savons que la question a été quelque peu dramatisée ou rendue sensationnelle, mais nous avons un objectif clair, celui de fournir à l’animal les meilleurs soins pour son bien-être.
Je dirais que, depuis le plus haut niveau, nous sommes passés par le bureau du président, le bureau du premier ministre, les coordinateurs, le département de la faune, les zoos et les jardins.
Nous avons frappé à toutes les portes. »
« Nous n’avons jamais cherché à pointer du doigt qui que ce soit.
C’est juste malheureux que cela se soit produit.
Nous travaillons de manière positive pour améliorer les choses. »
En forme pour voler
« Vous pouvez vous demander pourquoi ne pas avoir renvoyé (l’éléphant) plus tôt ?
Il était en musth (augmentation du taux de testostérone) et n’était pas en état de voler à l’époque », a expliqué l’ambassadeur.
L’éléphant a une patte avant raide.
Il doit appuyer une grande partie de son poids sur la patte droite, qui présentait deux abcès gonflés suintant du pus il y a six mois.
Aujourd’hui, les plaies semblent s’être refermées.
Cependant, il boite encore lorsqu’il marche.
L’ambassadeur a déclaré que le point le plus important est que, depuis que Sak Surin a été entraîné à se familiariser avec la cage (pour le vol), il ne montre aucun signe de résistance ou de panique.
Répétition pour Sak Surin
L’opération de transport a été répétée mercredi soir, en utilisant le même itinéraire du zoo à l’aéroport, avec une remorque transportant un poids aussi lourd que Sak Surin.
Compte tenu de l’état des routes au Sri Lanka, l’ambassadeur a indiqué qu’il fallait utiliser une remorque surbaissée et rouler très lentement.
Son Excellence a rappelé les détails des ajustements nécessaires sur la route de l’aéroport pendant la répétition :
« Le zoo a dû tailler les arbres.
Nous avons trouvé un nid-de-poule.
Plus tard, les autorités locales l’ont comblé pour nous.
Les autorités aéroportuaires ont dû désinstaller une barrière, mais la réinstalleront plus tard. »
« Je dois dire, une fois de plus, qu’il s’agit d’un effort collectif de la part d’experts dans leur domaine.
C’est une opération difficile et nous avons essayé de faire de notre mieux.
Nous devons prier pour le grand jour, pour que Sak Surin voyage en toute sécurité ».
Source : Thai PBS World
Source: Toute la Thaïlande
