Violences après la mort de Nahel : quand les émeutes gagnent la campagne
Les centres-villes des grandes agglomérations ont été visés par les émeutes et les pillages, après la mort de Nahel, mais aussi plusieurs petites et moyennes communes qui se sont réveillées abasourdies face à cette violence.
À Saint-Florentin, petite ville de 5 000 habitants dans l’Yonne, habituellement si paisible, les cendres du centre commercial sont encore fumantes. Les habitants n’en reviennent toujours pas. "C’est vraiment calme d’habitude. On n’a jamais eu un truc comme ça", s’étonne un riverain. Dans la nuit de vendredi à samedi, feux d’artifice, affrontements à quelques mètres des pavillons. Dans cette petite commune, des dizaines de jeunes se déchaînent. Un magasin de bricolage est incendié. Un bien triste constat pour Mourad Boujnane, 37 ans. Lui a grandi ici, non loin des incendies
"La colère est profonde"
Et depuis plusieurs nuits, ce grand frère bénévole qui connaît tout le monde tente de calmer les esprits. Mais selon lui, la colère est profonde. "Je pense que la génération est différente. Aujourd’hui, il y a une grosse marmite et on a tout mélangé dedans : discrimination, racisme, violences policières, oubli de ces jeunes de quartier", déclare le riverain. Alors pour mieux tenter de comprendre ces jeunes, Mourad Boujnane échange jour et nuit avec le maire, Yves Delot, très mobilisé lui aussi sur le terrain. Un travail d’apaisement qui a porté ses fruits. La nuit dernière a été calme.
Source: franceinfo
