Un compte épargne-temps peut-il vraiment être "universel", comme le promet Emmanuel Macron ?
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Si l'élargissement de ce mécanisme, vieux de trente ans, suscite critiques et méfiance de la part des spécialistes, il est promu depuis un certain temps par la CFDT.
Il faut relire, un an après, les 24 pages du projet du candidat Emmanuel Macron lors de la dernière présidentielle. La 13ème du programme, brossant son dessein sur le «plein-emploi», révèle une proposition qui n'avait pas fait grand bruit à l'époque : l'instauration d'un compte épargne-temps (CET) élargi au plus grand nombre. Mis en place en 1994, l'outil, rénové, permettrait, d'après le chef de l'État, de «monétiser ses RTT, jours de congé ou bien les mettre de côté et choisir, plus tard dans la vie, d'avoir plus de temps pour soi et ses proches.» Dans sa très longue conférence de presse en mars 2022 qui détaillait son ambition, le prétendant à sa réélection promouvait alors un CET «portable, monétisable et universel.» Alors que la réforme doit être incluse dans la prochaine loi travail, une étape avait déjà été franchie, en ce sens, lors du vote de la monétisation des RTT, à l'été 2022.
Source: Le Figaro