Violences urbaines : Emmanuel Macron fixe le cap des prochains jours devant les ministres de son gouvernement

July 03, 2023
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Emmanuel Macron a reçu, ce dimanche soir, les principaux ministres de son gouvernement pour faire un point de situation. Le chef de l'Etat a aussi délivré l'agenda des prochaines heures face aux violences urbaines.

Après les violences urbaines de ces derniers jours, le président de la République a réuni les ministres du gouvernement, ce dimanche soir, pour faire "un point de situation". Emmanuel Macron a aussi livré ses objectifs pour les prochains jours. Le chef de l'Etat va d'abord convoquer un symbole en recevant, à l'Élysée, ce mardi, plus de 220 maires de communes victimes de violences et de dégradations.

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Le Président a appelé son gouvernement "à tout faire pour rétablir l’ordre et garantir le retour au calme". Depuis samedi, le nombre d'interpellations est en sensible baisse. Il y a aussi moins de violence dans la rue. Mais, dans la nuit de samedi à dimanche, l'attaque à la voiture bélier contre le domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne a été un véritable électrochoc pour l'exécutif. Emmanuel Macron et Vincent Jeanbrun ont échangé par messages ce dimanche, ils doivent s’entretenir de nouveau ce lundi.

Le président de la République va aussi ouvrir un nouveau cycle de concertations. Il a ainsi convié à l’Élysée, ce lundi, les présidents des deux chambres du Parlement : Gérard Larcher, pour le Sénat, et Yael Braun-Pivet, pour l'Assemblée nationale. Dans le même temps, Emmanuel Macron a demandé à la Première ministre, Elisabeth Borne, de recevoir les présidents des partis politiques représentés à l’Assemblée.

"Le président n’est ni pour l’arrêt des allocations, ni pour un énième plan banlieue"

Emmanuel Macron, qui pointe le rôle des réseaux sociaux dans ces violences urbaines, veut commencer à travailler sur le long terme sur le sujet pour comprendre les raisons de ces émeutes. Pour l'un de ses proches, "le président n’est ni pour l’arrêt des allocations, ni pour un énième plan banlieue".

Avec cette baisse des tensions ces dernières nuits, le chef de l'Etat mise sur un apaisement progressif grâce, dit son entourage, "aux mesures que le gouvernement a prises". Depuis vendredi soir, 45 000 policiers et gendarmes sont mobilisés. Du côté de la justice, les comparutions immédiates s'enchaînent, même le dimanche.

La semaine qui s’ouvre devait lancer la dernière ligne droite des fameux "100 jours d’apaisement", considéré pour beaucoup comme un sursis pour le gouvernement d'Elisabeth Borne. Plusieurs ministres et conseillers avaient, d'ailleurs, identifié cette semaine comme celle d’un possible remaniement gouvernemental, mais, à l’évidence, ces cartes-là ont depuis été rebattues.

Source: franceinfo