Violences urbaines à Limoges : quelle réponse pénale après les défèrements des "fauteurs de trouble" ?
Depuis mercredi 28 juin, et au lendemain du décès de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un tir de policier à Nanterre après un refus d'obtempérer, des violences urbaines avaient démarré dans plusieurs quartiers de Limoges, jusqu'au centre-ville, où certains commerces ont été pillés dans la nuit du vendredi au samedi 1er juillet.
Selon un premier bilan de la préfecture de la Haute-Vienne samedi 1er juillet, 14 interpellations avaient eu lieu à Limoges dans la nuit suite aux pillages, notamment, des boutiques de la rue du Clocher.
Ce dimanche 2 juillet, douze "fauteurs de trouble" ont été déférés au parquet de Limoges. Six mineurs et six majeurs sont passés entre les mains de la justice.
Quatre comparaitront ce lundi devant le tribunal
Contacté par nos soins ce lundi 3 juillet, Baptiste Porcher, le procureur de la République de Limoges a livré un premier bilan suite à ces défèrements.
"Concernant les six mineurs, certains ont été placés sous contrôle judiciaire, avec surtout des mesures éducatives et un couvre-feu imposé à partir d'une certaine heure", explique le procureur de la République.
Pour les six majeurs, âgés entre 18 ans et une vingtaine d'années, ils ont été "essentiellement" déférés pour les vols commis dans la nuit de vendredi à samedi, notamment dans la boutique Lacoste.
Parmi eux, quatre devront répondre de leurs actes en comparution immédiate ce lundi 3 juillet. Dans l'attente de leur jugement, deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire. Les deux derniers ont, eux, été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente d'un jugement ultérieur.
Mort de Nahel : l'inquiétude et la tension sont palpables après une nuit de violences urbaines dans les quartiers de Limoges
Thibaut Dailler
Source: lepopulaire.fr