Immigration : la France compte plus de 547 000 réfugiés, avec plus de 56 000 demandes d'asile acceptées en 2022
Pour la cinquième année consécutive, ce sont les ressortissants afghans qui ont le plus sollicité l'asile en France, avec 17 000 des 131 000 demandes déposées.
Avec 56 276 demandes d'asile acceptées en 2022, la France a franchi la barre du demi-million de réfugiés accueillis sur son territoire, soit un total de 547 102 personnes, selon le rapport annuel de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), publié lundi 3 juillet. Dans le détail, 56 276 personnes "ont été nouvellement placées sous la protection" de la France en 2022, que ce soit après une décision en première instance de l'Ofpra ou en appel auprès de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), peut-on lire dans le document.
Pour la cinquième année consécutive, ce sont les ressortissants afghans qui ont le plus sollicité l'asile en France, avec 17 000 des 131 254 demandes déposées. Une tendance qui s'est encore accentuée depuis le retour au pouvoir à l'été 2021 des talibans (+37% entre 2021 et 2022). Suivent les Bangladais (8 611 premières demandes, +68%) et les Turcs (8 463 premières demandes, +87%).
Une hausse des réfugiés ukrainiens et russes
Ces chiffres auraient pu exploser avec le déclenchement en février 2022 de la guerre en Ukraine, qui a engendré le plus important exode de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais les Ukrainiens ont bénéficié d'un régime spécifique dit de "protection temporaire". Ce dernier a exonéré les déplacés ukrainiens en France (environ 100 000 personnes) de déposer une demande d'asile, tout en bénéficiant d'un droit au séjour et d'aides sociales.
Le conflit a toutefois eu des "répercussions" par ricochet, souligne l'Ofpra. Ainsi, "l'inscription dans la durée et le durcissement du régime russe ont généré un flux de demandes d'asile en provenance de Russie (+75%) plus important que les dernières années". En tout, 2 617 Russes ont demandé l'asile en 2022, faisant "dorénavant part de leurs craintes du fait de leurs opinions politiques d'opposition à la guerre ainsi que de leur refus de la conscription ou de la mobilisation dans les forces armées russes", ajoute l'Ofpra.
Source: franceinfo