Guerre en Ukraine, jour 495 : la justice internationale s’organise, gains limités de la contre-offensive
►Un parquet international pour enquêter sur l’invasion russe
Un bureau international chargé d’enquêter sur l’invasion russe de l’Ukraine a ouvert lundi 3 juillet à La Haye (Pays-Bas). Le Centre international pour la poursuite du crime d’agression contre l’Ukraine (ICPA) regroupe des procureurs de Kiev, de l’Union européenne, des États-Unis et de la Cour pénale internationale (CPI).
L’ouverture de ce nouveau parquet international a pour objectif de tenir les dirigeants de Moscou « responsables » du crime de guerre d’agression dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine, a affirmé lundi le procureur général ukrainien Andriy Kostine. C’est « un signal clair que le monde est uni et inflexible lorsqu’il s’agit de tenir le régime russe responsable de tous ses crimes. »
L’ICPA pourrait être une première étape avant l’établissement d’un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes pour le déclenchement de la guerre en Ukraine, une demande de Kiev.
►L’Ukraine dit avoir libéré 37 kilomètres carrés en une semaine
L’armée ukrainienne a repris aux forces russes 37 kilomètres carrés dans l’est et le sud du pays en une semaine, dans le cadre de la contre-offensive qu’elle mène dans ces zones, a affirmé lundi la vice-ministre de la défense Hanna Maliar.
Dans le Sud, « les territoires libérés ont augmenté de 28,4 kilomètres carrés », portant à 158 km2 la surface totale reprise dans cette zone depuis le lancement de la contre-offensive début juin, a précisé Hanna Maliar. Dans l’Est, les gains de Kiev ont seulement atteint 9 km2, selon elle.
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La veille, l’Ukraine avait admis que les forces russes avançaient dans quatre zones de la ligne de front dans l’Est, où ont lieu des « combats acharnés ».
►Moscou dit avoir déjoué une tentative d’assassinat ukrainienne du dirigeant de la Crimée
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir déjoué une tentative d’assassinat du dirigeant installé par Moscou en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014, accusant Kiev d’avoir voulu poser une bombe dans sa voiture.
« Une tentative d’assassinat du dirigeant de la Crimée Sergueï Aksionov organisée par les services spéciaux ukrainiens a été déjouée », a indiqué le FSB. Un homme a été arrêté dans le cadre de l’enquête.
►Pas de nouvelle mobilisation en Russie après la rébellion de Wagner
Un haut responsable parlementaire russe a écarté lundi l’idée d’une nouvelle mobilisation pour remplacer les membres du groupe paramilitaire Wagner qui ne combattent plus en Ukraine.
« Le président de la Fédération de Russie (Vladimir Poutine) a clairement, de manière compréhensible et spécifique, dit qu’il n’y aurait pas de nouvelle mobilisation », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
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Selon l’ancien commandant militaire, « il n’y a pas du tout de menace de diminution du potentiel de combat » à moyen et long terme, et Moscou dispose d’effectifs au sein des forces armées russes pour les remplacer, a-t-il expliqué.
►La TV publique russe accuse Prigojine d’avoir « perdu la boule » à cause de l’argent
La télévision publique russe a accusé dimanche le chef de Wagner, Evgueni Prigojine, d’avoir « perdu la boule » après avoir reçu des milliards d’argent public, illustrant le nouveau narratif du pouvoir sur le groupe paramilitaire, depuis sa mutinerie avortée.
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« Prigojine a perdu la boule à cause de fortes sommes d’argent », a affirmé Dmitri Kissiliov, l’une des principales voix de l’appareil médiatique du Kremlin, lors de son émission hebdomadaire. « Il a cru qu’il pouvait s’opposer à la fois au ministère russe de la défense, à l’État et au président en personne », a lancé Dmitri Kissiliov.
Pour illustrer cette folie des grandeurs supposée d’Evgueni Prigojine, le présentateur a assuré, sans fournir de preuves, que la société militaire Wagner avait reçu 858 milliards de roubles (8,8 milliards d’euros) d’argent public.
Source: La Croix