Émeutes : population et élus appelés à se rassembler devant les mairies, les sirènes retentiront à midi
Toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes à midi, lundi 3 juillet, à l'occasion de ces rassemblements, a annoncé dimanche le président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard.
Dans un communiqué appelant dimanche à "une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l'ordre républicain", l'AMF souligne que "depuis mardi dernier, (les) communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales".
Le choc causé par la violente attaque à la voiture-bélier contre le domicile de Vincent Jeanbrun, maire LR de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) a provoqué une vive émotion dans le pays, où un retour au calme s'est toutefois esquissé dans la nuit de dimanche à lundi après cinq nuits d'émeutes consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier.
A 01H30, les forces de l'ordre avaient procédé à 78 interpellations sur le territoire national (contre plus de 400 la nuit précédente), selon le ministère de l'Intérieur, et aucun incident majeur n'était signalé. À Paris et dans sa proche banlieue, 20 personnes avaient été interpellées à 01H00 (23H00 GMT), d'après la préfecture de police.
Emmanuel Macron va recevoir les maires de plus de 220 communes
Après l'attaque contre la maison de Vincent Jeanbrun, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré aux maires, que le gouvernement ne "laissera(it) passer aucune violence" et que "la plus grande fermeté" serait appliquée dans les sanctions.
Emmanuel Macron doit quant à lui recevoir les présidents des deux assemblées également lundi, puis mardi les maires de plus de 220 communes ciblées par les violences. Il a aussi demandé à Elisabeth Borne de rencontrer les présidents des groupes parlementaires lundi.
Le chef de l'État souhaite, en outre, "débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements", selon l'Élysée.
En cinq nuits d'émeutes jusqu'à dimanche matin, le ministère de l'Intérieur a comptabilisé quelque 5.000 véhicules incendiés, près de 1.000 bâtiments brûlés ou dégradés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries, plus de 700 membres des forces de l'ordre blessés...
Pourquoi les "jeunes de cité" défient les institutions
Source: La Montagne