"Tous les tuer" : en Ukraine, le patron de Wagner ordonne de ne plus faire de prisonniers
Le groupe Wagner est actuellement en première ligne dans la bataille de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, qui fait rage depuis des mois.
«Tous les tuer» : le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé que ses troupes ne feraient plus de prisonniers ukrainiens, en réaction à ce qu'il présente comme l'exécution d'un de ses hommes par les forces de Kiev.
«On ne sait pas comment s'appelait notre gars blessé qui a été abattu par de misérables Ukrainiens. Mais on va tuer tous ceux qui sont sur le champ de bataille. On ne fera plus de prisonniers», a lancé dimanche Evguéni Prigojine dans un message audio publié sur Telegram par son service de presse.
Agissements de «monstres»
Il réagissait à un autre enregistrement audio publié sur un compte Telegram soutenant Wagner et présenté comme une conversation entre des militaires ukrainiens ordonnant l'exécution d'un combattant du groupe paramilitaire fait prisonnier. L'AFP n'était pas en mesure de confirmer l'authenticité de ce dernier enregistrement. «Quand tu fais un prisonnier, tu commences par prendre soin de lui, tu le soignes, tu ne lui fais pas de mal et tu le renvoies à la maison après quelque temps en l'échangeant ou juste comme ça», a déclaré Evguéni Prigojine.
À lire aussiGuerre en Ukraine: l’Assemblée nationale prête à accuser Wagner de terrorisme
Le groupe Wagner, accusé de nombreuses exactions sur les différentes zones d'opérations où il a été déployé à travers le monde, est actuellement en première ligne dans la bataille de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, qui fait rage depuis des mois. Régulièrement, depuis le début de l'offensive russe contre l'Ukraine en février 2022, Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de mauvais traitements de prisonniers constituant des crimes de guerre.
Mi-avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dénoncé les agissements de «monstres» russes après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo choc montrant la décapitation d'un prisonnier de guerre ukrainien présumé. Evguéni Prigojine avait rejeté des accusations formulées par une ONG et un déserteur de son groupe qui affirmaient que les bourreaux du soldat ukrainien, visibles dans cette vidéo, étaient des membres de Wagner.
Source: Le Figaro