20 personnes sont mortes après lui avoir envoyé de l'argent
La piste de l’argent jette un nouvel éclairage sur Sararat, l’ex-femme d’un policier thaïlandais qui est soupçonnée d’avoir commis une série de meurtres.
L’examen des comptes bancaires de Sararat Rangsiwuthaporn surnommée « Am » a révélé que pas moins de 20 personnes sont mortes après lui avoir transféré des sommes importantes au cours des deux dernières années.
Une source proche de la police a déclaré que les enquêteurs élargissaient l’enquête sur les décès mystérieux de 13 personnes liées à Mme Sararat.
Il y a quelques jours, les enquêteurs ont obtenu des preuves cruciales suggérant que le nombre de victimes déclarées mortes pourrait être plus élevé que ce que l’on croit actuellement.
L’examen des comptes bancaires du suspect depuis 2021 a montré que de nombreuses personnes avaient transféré de l’argent à Mme Sararat, pour des montants allant de 10 000 à des centaines de milliers de bahts.
Parmi ces personnes, 18 à 20 sont décédées après les transferts d’argent.
Parmi les personnes décédées figuraient les 13 personnes qui avaient déjà été identifiées comme des victimes potentielles, a déclaré la source.
La police recherche à présent les causes de la mort des cinq à sept autres personnes.
La police a obtenu des preuves substantielles qui pourraient impliquer Mme Sararat dans le meurtre dont elle est déjà accusée, a déclaré le colonel Anek Taosupap, le commandant adjoint de la Division de la répression du crime (CSD).
Mme Sararat, 36 ans, ex-femme d’un officier supérieur de la police de Ratchaburi, a été arrêtée mardi au complexe gouvernemental de Chaeng Watthana Road, à Bangkok, sur la base d’un mandat délivré par la Cour pénale.
Voir : Une tueuse en série arrêtée en Thaïlande était la femme d’un policier
Son arrestation fait suite à une plainte déposée par la mère et la sœur aînée de feu Siriporn « Koy » Khanwong, 32 ans, de Kanchanaburi.
Siriporn s’est effondrée et est morte sur la rive de la rivière Mae Klong dans le district de Ban Pong à Ratchaburi, où elle s’était rendue avec Mme Sararat pour relâcher des poissons pour faire des mérites le 14 avril.
Cela consiste à acheter des poissons dans des sacs plastiques et à les relâcher dans la rivière.
Du cyanure a été retrouvé dans son corps.
Les enquêteurs en sont venus à penser que Mme Sararat avait peut-être mélangé du cyanure à la nourriture de Siriporn, provoquant ainsi sa mort.
Elle aurait également volé les objets de valeur de la victime.
Les enquêteurs du CSD ont appelé Raphee Chamnarnrue, qui a aidé la famille de la défunte à déposer une plainte auprès de la police, à faire sa déposition en tant que témoin samedi, car ils voulaient plus de détails, a déclaré le colonel Anek.
Dimanche, les enquêteurs prévoient d’interroger une infirmière de l’hôpital Taksin qui était une amie proche de Mme Sararat et qui participait au même système pyramidal.
Il n’a donné que le nom de « Nok ».
Mme Sararat, enceinte de quatre mois, est actuellement détenue à l’Institut correctionnel central pour femmes.
Les équipes d’enquêteurs de la police se sont déployées dans les provinces de Ratchaburi, Kanchanaburi, Nakhon Pathom et Phetchaburi à la recherche d’autres indices dans cette affaire.
Le nombre de morts présumées est passé à 13 vendredi avec la désignation de Sawittree Budsrirak, 41 ans, décédée en 2020 à Mukdahan, a déclaré le général Surachate Hakparn, chef adjoint de la police nationale.
Selon son mari, le sergent-major Nithipon Nuchid, Sawittree connaissait Mme Sararat par le biais de prêts d’argent et d’une entreprise de vente pyramidale et lui devait au moins 100 000 bahts (2 632 euros).
Sa femme est décédée après avoir pris une « pilule amaigrissante » que Mme Sararat lui aurait envoyée.
Les résultats de l’autopsie ont révélé un taux élevé de potassium dans son sang.
Entre-temps, M. Raphee est arrivé au siège du Bureau central d’enquête samedi pour faire sa déclaration aux enquêteurs du CSD sur la mort de Siriporn.
Bénévole à Kanchanaburi ayant déjà porté d’autres affaires à l’attention de la police, il a déclaré aux journalistes qu’il avait été contacté par des proches de Siriporn qui avaient des doutes persistants sur la cause de son décès.
Il a commencé à se pencher sur l’affaire et à rassembler des éléments de preuve susceptibles d’être utilisés par la police.
Des témoins savaient que Mme Sararat avait téléphoné à Siriporn pour lui demander de relâcher des poissons dans la rivière Mae Klong.
Il disposait également d’une vidéo de sécurité montrant les deux femmes ensemble dans une voiture le jour de la mort de Siriporn.
Commentant les informations selon lesquelles 30 personnes auraient été victimes du suspect, M. Raphee a déclaré que ces informations devaient être vérifiées.
Il a reçu des informations sur d’autres victimes possibles, mais après vérification, il a constaté que beaucoup d’entre elles n’étaient pas liées.
Il y a eu deux cas à Nakhon Pathom dans lesquels les victimes étaient impliquées dans des prêts d’argent et dans un système pyramidal.
Des médecins légistes ont examiné les corps, a-t-il déclaré.
Il a refusé de préciser si les victimes avaient été empoisonnées, indiquant qu’il s’était concerté avec leurs proches pour communiquer des informations au général Surachate.
Enquête médico-légale
Des traces de cyanure ont été trouvées sur la console droite de la Honda Civic noire que conduisaient Mme Sararat et son ex-mari, selon Weerachai Phutdhawong, professeur agrégé de chimie à l’université de Kasetsart.
D’autres traces ont été trouvées dans une Toyota Vios de couleur bronze que la suspecte conduisait le jour de la mort de Siriporn.
Une source proche de l’enquête a déclaré précédemment que Mme Sararat aurait acheté du cyanure en ligne.
Mais la sœur de Sararat qui est pharmacienne, pourrait aussi être impliquée dans l’affaire.
Le cyanure est une substance contrôlée utilisée dans l’industrie et ne peut être acheté en pharmacie.
Des questions ont également été soulevées concernant la mort du petit ami de Mme Sararat, Sutthisak Phoonkhwan, avec lequel elle avait entamé une relation après avoir divorcé de son mari policier l’année dernière.
Sutthisak, 35 ans, est décédé le 12 mars dernier à Udon Thani.
Il s’est évanoui dans une station-service du district de Nong Han, dans la province du nord-est, après avoir fait des mérites avec Mme Sararat dans un temple local et pris un repas dans un restaurant.
Les secouristes l’ont transporté d’urgence à l’hôpital de Nong Han.
Il y a été soigné et est sorti de l’hôpital.
Il est cependant décédé le même jour dans un dortoir d’Udon Thani, dans la province du nord-est.
Une vidéo troublante montre Sararat en train de fêter son anniversaire quelques heures seulement après sa mort.
Voir aussi :
Les crimes de la tueuse en série Sararat frappe d’effroi toute la Thaïlande
La tueuse en série thaïlandaise pourrait avoir empoisonné plus de 13 personnes
Source : Bangkok Post
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Source: Toute la Thaïlande