Boiron : Après l'annonce d'une OPA, Boiron se rapproche du prix proposé pour son retrait de la cote
(BFM Bourse) - La famille Boiron a annoncé mardi soir le lancement d'une offre publique d'achat simplifiée sur l'intégralité du capital de son laboratoire pharmaceutique. A sa reprise de cotation, le titre Boiron se rapproche du prix de 50 euros proposé aux actionnaires minoritaires.
Reprise des échanges en nette hausse pour Boiron. A la Bourse de Paris, le titre du laboratoire pharmaceutique, qui avait été suspendu de cotation depuis mardi midi, progresse de 24,3% à 49,05 euros pour se rapprocher du prix de l'offre proposée par la famille Boiron aux actionnaires minoritaires.
La famille Boiron, qui détient 69,9% du capital et 78,3% des droits de vote de Boiron, a annoncé mardi peu avant la clôture du marché parisien le lancement une offre publique d'achat simplifiée (OPAS) sur le laboratoire pharmaceutique en vue de racheter les titres qu'il ne détient pas encore.
L'opération "se ferait au prix de 39,64 euros par action Boiron déduction faite d'un dividende exceptionnel de 10,36 euros par action Boiron", précise le communiqué. L'entreprise explique que ce prix de 39,64 euros par action net du dividende représenterait une prime de 36% par rapport à la clôture de lundi.
L'actionnaire majoritaire s'est allié à la société d'investissement spécialisée dans la santé EW Healthcare en vue de retirer de la cote l'entreprise si les conditions sont réunies.
Un nombre de sorties de cote toujours supérieurs aux IPO
Comme pour le semencier Vilmorin au printemps dernier, la famille Boiron justifie cette opération par le manque d’intérêt que présente une cotation de son laboratoire pharmaceutique en Bourse. "Le statut de société non cotée apparaît nettement plus adapté au développement du groupe Boiron qui souhaite investir significativement à moyen terme", ajoute le groupe.
Le groupe rhodanien est donc sur le point de faire ses adieux à la Bourse, 36 ans après son introduction au Second Marché de la Bourse de Lyon, en juin 1987, quand les Bourses régionales faisaient encore partie du paysage financier français.
Boiron s'apprête donc à rejoindre le cortège des futurs départs de la Bourse de Paris, déjà bien étoffé avec les annonces de sorties de cote de Vilmorin, du groupe de technologies Keyrus ou du spécialiste de la robotique Balyo. Fin juin, c'est Paragon ID, le spécialiste des solutions d'identification qui a annoncé faire l'objet d'un projet d'offre publique d'achat simplifiée de la part de Grenadier Holdings, son actionnaire majoritaire.
La cote parisienne se dégarnit donc à vue d’œil alors qu'en parallèle le nombre d'entrées en Bourse reste encore insuffisant pour combler ces départs. Depuis le début de l'année, 7 sociétés ont quitté la cote parisienne - Groupe Flo ayant inauguré les départs de 2023 dès le mois de février - quand seulement 3 sociétés (Lepermislibre, Florentaise et Mon courtier énergie) ont fait leurs premiers pas boursiers dans l'intervalle. Un nombre qui pourrait monter à 4, en cas de succès de l'offre Osmsosun dont les résultats seront connus ce mercredi soir.
Sabrina Sadgui - ©2023 BFM Bourse
Source: BFM Bourse