Climat : comment expliquer le retour d'El Niño pour la première fois en sept ans ?

July 05, 2023
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L'ONU a officialisé à son tour mardi 4 juillet le retour du phénomène météorologique et a appelé les gouvernements à anticiper les conséquences de cette anomalie climatique naturelle.

Les gouvernements du monde entier doivent être en mesure d'anticiper les dégâts d'El Niño. Ce phénomène de réchauffement de la surface de l'océan Pacifique oriental et central, est connu : il revient tous les deux à sept ans. Problème : dans un climat modifié par les activités humaines, les conséquences d'El Niño ne sont pas totalement prévisibles.

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Il faut se préparer à subir des conditions météorologiques inhabituelles dans différentes régions du monde avec des risques d'inondations en Amérique latine et au sud des États-Unis, côte Pacifique, des précipitations supérieures à la normale en Afrique Centrale... Inversement, il faut se préparer à de la sécheresse, et des risques d'incendies en Indonésie et en Australie.

Ce phénomène est cyclique, car El Niño est un rééquilibrage naturel du système climatique. Il permet la libération de certaines réserves de chaleur dans l'océan Pacifique. Mais mécaniquement, quand il s'installe, les alizés faiblissent, les eaux chaudes du pacifique qui ne sont plus poussées au même endroit et l'évaporation se trouve modifiée. Donc les pluies ne tombent plus au même endroit.

À partir de 2024, les premiers effets d'El Niño ressentis en France

C'est pour cela qu'avec les sécheresses et les inondations qui s'annoncent, l'ONU s'inquiète pour les populations et pour les régions agricoles qui pourraient être simultanément victimes de mauvaises récoltes. Et l'Organisation mondiale de la Santé redoute aussi une augmentation des maladies liées à l'eau comme le choléra ou des maladies transmises par les moustiques comme la dengue ou le paludisme.

En France, nous ne devrions pas ressentir tout de suite les effets d'El Niño, car nous sommes trop éloignés de la zone du pacifique dans laquelle le phénomène se localise. Mais à partir de l'année prochaine, sous l'effet cumulé d'El Niño et des émissions de gaz à effet de serre, la planète risque de connaître ses cinq années les plus chaudes depuis le début de l'ère industrielle. D'ailleurs, la journée de lundi 3 juillet a été la plus chaude jamais mesurée au niveau mondial, la température moyenne de l'air à la surface de la planète a dépassé les 17°C.

Source: franceinfo