Tour de France 2023 - Tadej Pogacar : "Oui, j’ai pris un gros coup sur la tête"
Ce n’était pas la journée de Tadej Pogacar. Essoré par Jonas Vingegaard dans la partie finale du col de Marie-Blanque, le double vainqueur du Tour a lâché un peu plus d’une minute au Danois à l’arrivée à Laruns. Un peu plus tôt, sa petite amie, Urska Zigart, avait été victime d’une chute sur le Tour d’Italie et pourrait souffrir d’une commotion. "C'est plus important que les secondes que j'ai pu perdre aujourd'hui", a-t-il insisté au terme de ce jeudi gris foncé pour lui, comme pour relativiser.
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Oui, j'ai pris un gros coup sur la tête", a-t-il admis sans se cacher. Le Slovène a évidemment raison, mais d’un strict point de vue sportif, il a sans doute passé une de ses pires journées sur le Tour, avec la fameuse étape du Granon l’an passé, où il avait cédé son maillot jaune de façon définitive. Il ne l’a plus revu depuis et la question se pose déjà de savoir s’il pourra s’en approcher à nouveau lors de cette édition 2023 encore naissant, mais déjà compromise. Pas de sourire ni de facétie chez le showman Pogi, mercredi. "", a-t-il admis sans se cacher.
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Vingegaard surpris
Calé dans la roue de Vingegaard dans le dernier col du jour, le leader des UAE a tenu bon face au forcing collectif des Jumbo Visma, avec dans le rôle des nettoyeurs Wout van Aert et Sepp Kuss. Mais quand Vingegaard a placé son accélération, Pogacar est resté assis sur sa selle. L’addition a vite été salée. Il aura donc suffi d’une tentative du Scandinave pour porter non pas un coup de canif mais de hache au duel tant attendu. "J'étais surpris que Pogacar n'arrive pas à me suivre. Je voulais le tester un peu, mes jambes étaient vraiment bonnes". Celles du Slovène ont déjà été meilleures.
Le maillot blanc n’a pas cherché d’excuses. Mais il a constaté les dégâts, comme tout le monde. "Il était trop rapide dans l'ascension, a-t-il simplement admis. J'ai essayé de tenir le plus possible jusqu'au sommet mais il était vraiment très fort. Quelle attaque ! On ne peut rien faire dans ces cas-là, quand il y en a un qui est plus fort que vous dans une journée comme ça."
Tadej Pogacar a deux soucis : Jonas Vingegaard est au moins aussi fort qu’attendu. Lui, en revanche, est à distance respectable de son meilleur niveau. C’est au moins un problème de trop. Le second dépend de lui et il va falloir le régler au plus vite. Jeudi, la seconde étape des Pyrénées impose un triptyque Aspin – Tourmalet – Cauterets, avant le Puy de Dôme dès dimanche. A ce rythme, il pourrait se retrouver à la fin de la première semaine à plus de trois minutes.
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J'espère que les jambes tourneront mieux la dernière semaine que Jonas
"L'entraînement a pris un peu de retard cette année donc je devrais me sentir bien dans la dernière semaine normalement", a-t-il plaidé mercredi en référence à son absence de deux mois après sa fracture du poignet. "Vingegaard a été très fort aujourd'hui mais Tadej peut s'améliorer. Il reste deux semaines et demie. Il faut rester positif", tente de (se) convaincre Mauro Gianetti, le manager d’UAE. "J'espère que les jambes tourneront mieux la dernière semaine que Jonas", plaide le champion de Slovénie. Le clan Pogacar réclame donc du temps, mais il n’en a déjà plus.
Mais que peut-t-il faire d’autre que d’afficher, sinon sa confiance, sa volonté de lutter jusqu’au bout. "On va continuer de se battre, tout n'est pas perdu, promet-t-il. C'est un coup dur mais c'est la première étape de montagne, on verra jour après jour. L'objectif est clair, il y a de la motivation dans l'équipe, on va continuer de se battre chaque jour, essayer de reprendre du temps."
"On ne perd pas espoir, a commenté le manager d'UAE Mauro Gianetti. L'objectif est toujours de gagner le Tour. Vingegaard a été très fort aujourd'hui mais Tadej peut s'améliorer. Il reste deux semaines et demie. Il faut rester positif." Tadej Pogacar ne manque pas d’orgueil ni de panache. Mais autant l’an dernier il avait attaqué chaque jour après son coup de buis du quotidien, autant cette fois, au moins à court terme, l’enjeu pour lui semble surtout de ne pas décrocher davantage.
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Source: Eurosport FR
