"On fait de notre mieux": des renforts envoyés à l’agence Lignes d’azur du centre-ville de Nice face à l’affluence des usagers désabusés
Quelques tee-shirts blancs contrastent sur le trottoir noir de monde. Petites lueurs d’espoir.
Mercredi, à l’angle Blacas-Ducbouchage, l’agence commerciale de Lignes d’azur était toujours prise d’assaut.
Mais dans ce raz-de-marée d’incompréhension, des agents d’information sont arrivés en renfort. Malgré ce qu’avait annoncé dans nos colonnes, Gaël Nofri, président de la régie des transports métropolitains. Estimant qu’il ne fallait pas "rajouter des dépenses pour les retardataires". "Nous sommes six ou sept de plus depuis mardi. Sans compter l’équipe qui prend la relève cet après-midi", précise une jeune intérimaire.
"Ce n’est pas faute de s’y être pris à l’avance"
Véritable bouée de sauvetage, la voilà agrippée par les naufragés des modifications survenues le 1er juillet. Date de la hausse tarifaire et du remplacement des tickets papiers par des cartes magnétiques. "J’ai enfin reçu ma carte d’abonné, mais impossible de charger les titres dessus", s’alarme une usagère.
À ses côtés, Christian grimace. Niçois depuis peu, il n’a jamais eu à se plaindre des transports. Mais depuis le début du mois de juin, il attend sa carte d’abonné. "Ce n’est pas faute de s’y être pris à l’avance. Mais ils l’ont créée un mois plus tard et personne ne m’a prévenu. Alors je viens aux nouvelles", résume-t-il avec désarroi.
"On fait de notre mieux"
Mais voilà qu’une conseillère intérimaire vole à son secours. Elle aussi envoyée en renfort, son ballet avec les guichets est incessant. Elle en revient avec le précieux sésame et sauve la matinée de Christian. "Depuis début juin on a beaucoup de monde. Ça n’est pas un phénomène de dernière minute", glisse-t-elle entre deux sollicitations. Elle essaie de garder le sourire mais ça n’est pas facile: "Des gens nous crient dessus, on se prend toute leur colère mais on fait de notre mieux." Mais le répit attendra. Le distributeur adjacent à l’agence vient de tomber en panne. Et la foule continue d’affluer. "Je n’ai pas reçu ma carte, ça fait trois semaines"; "Ma vieille carte d’abonnement ne marche pas aux portiques"; "Les bornes ne donnent plus de nouveaux titres"... La complainte des usagers désabusés se perpétue.
Alors, un bus mobile des consolations est venu se garer à côté de l’agence. À l’intérieur, une borne supplémentaire et deux personnels. "Mais du coup où est-ce qu’il faut faire la queue", demande un monsieur âgé. "Rejoignez la file", indique un agent. Avant de répéter le mantra habituel: "On verra au cas par cas."
Source: Nice matin