Football : Naples obligée de reporter la fête pour le titre de championne d’Italie

April 30, 2023
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Les Napolitains Victor Osimhen (à gauche) et Pierluigi Gollini après leur match nul face à Salernitana, à Naples, le 30 avril 2023. FILIPPO MONTEFORTE / AFP

L’Italie a vécu, dimanche 30 avril, un long et bel après-midi de football, qui devait s’achever par le troisième titre de l’histoire de Naples, le premier depuis l’ère Maradona, à cheval sur la fin des années 1980 et le début des années 1990. Pour que le Napoli soit mathématiquement champion dès ce dimanche, il fallait que la Lazio Rome, son premier poursuivant, ne s’impose pas, entre 12 h 30 et 14 h 30, à Milan, face à l’Inter. Puis que Naples marque un but de plus que Salernitana, à domicile, à partir de 15 heures.

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En menant longtemps (0-1) à Milan, les Romains ont bien failli gâcher, avant même qu’elle ne commence, la grande fête promise aux Napolitains. Mais les joueurs de l’Inter, qui poursuivent des objectifs élevés en cette fin de saison (ils ont rendez-vous avec leurs « frères » de l’AC Milan en demi-finale de la Ligue des champions les 10 et 16 mai), se sont révoltés en fin de match pour inscrire 3 buts en 13 minutes. Deux d’entre eux sont signés Lautaro Martinez, attaquant argentin champion du monde avec l’Albiceleste au Qatar.

Avec cette défaite de la Lazio, les Napolitains n’avaient plus qu’à compter sur eux-mêmes face à la Salernitana, modeste 14e équipe de la Serie A avant ce match. Au Stade Diego Armando Maradona de Naples, 55 000 cœurs haletants étaient prêts à battre un peu plus fort encore pour que l’équipe de la ville renoue avec le titre de championne d’Italie, une longue attente de 33 années.

Victor Osimhen en tête d’affiche

En 1987 et 1990, Maradona, son génie, ses excès, incarnait le Napoli et ses succès à lui seul. L’œuvre est plus collective en 2023, avec tout de même une tête d’affiche, le buteur nigérian Victor Osimhen, un talent d’1,85 mètre, âgé de 24 ans, reconnaissable à son masque de protection facial noir et à ses cheveux peroxydés.

Ce dimanche sur la pelouse, au côté d’Osimhen, le club présidé par le producteur de cinéma Aurelio De Laurentiis alignait au coup d’envoi un attelage international comme le football moderne – et ses transferts en tous genres – en génère : un Géorgien, un Mexicain, un Polonais, un Slovaque, un Camerounais, un Urugayen, un Coréen-du-Sud, un Kosovar et seulement deux Italiens, le capitaine, le défenseur Giovanni Di Lorenzo, et le gardien de but Alex Meret, ni l’un ni l’autre n’étant né dans la région de Naples.

Les supporteurs poussaient déjà depuis plus d’une heure quand Mathias Olivera a délivré le Stade Maradonna et ses alentours, où des milliers de personnes sans billet comptaient vivre le sacre au plus près. A la 62e minute, sur un corner, le défenseur uruguayen a coupé la trajectoire du ballon pour mieux le smasher au fond du but. Zidane a offert la Coupe du monde à la France grâce au même geste en 1998. Immédiatement, le ballon qu’on pensait être celui du titre a été soigneusement glissé dans un sac en tissu, direction le musée du club !

Fumigènes, trompettes, chants, drapeaux ciel et blanc agités dans les airs : les Napolitains commençaient sans tarder la grande fête. Prématurément. A six minutes du coup de sifflet final, Boulaye Dia, l’attaquant sénégalais de la Salernitana, bien discret jusque-là, perçait la défense du Napoli avant de tromper Meret d’un puissant tir du pied gauche.

Score final : 1-1. Naples devra encore attendre quelques jours avant de célébrer le titre. La prochaine journée de la Serie A, la 33e, s’étale entre mercredi 3 et jeudi 4 mai. Le Napoli se déplacera à l’Udinese. Le club a tant d’avance sur ses poursuivants (18 points sur la Lazio) qu’il ne fait guère de doute que Naples sera bien sacrée cette année. Mais ce dimanche, le jour et l’heure du début des célébrations ne sont toujours pas gravées dans le marbre.

Source: Le Monde