Gaz et électricité : pas de baisse des prix avant 2027, prévient Engie

July 07, 2023
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Les prix de l'énergie ne baisseront pas de façon significative avant plusieurs années. (illustration) (stevepb / Pixabay)

Si l'on observe une baisse du cours de l'électricité et du gaz ces dernières semaines, cette situation ne devrait pas perdurer, prévient Engie. D'ici à la fin de l'hiver 2023-2024, la diminution des prix devrait stagner, avant une nouvelle décrue en 2027.

La crise énergétique est-elle terminée ? Comme le relève La Tribune mercredi 5 juillet, les consommateurs européens profitent d'une baisse des prix du gaz et de l'électricité depuis quelques semaines. Cette accalmie intervient à point nommé après la crise énergétique historique traversée par le marché depuis 2022.

« On marche sur des œufs »

Cependant, d'après le fournisseur Engie, les cours arrêteront de baisser à la fin de l'hiver 2023-2024. Ils se fixeront ensuite sur un « plateau haut » jusqu'en 2027, date à laquelle ils devraient recommencer à diminuer progressivement. Durant cette période, il faudra s'attendre à un prix du gaz fixé entre 50 et 60 euros le mégawattheure (MWh) (contre moins de 20 euros avant la crise) et à un prix de l'électricité fixé à plus de 100 euros le (MWh) (contre moins de 40 à 50 euros).

« On ne sait pas si la baisse observée ces derniers mois va se poursuivre » , explique Engie. « Sur le sujet, on marche sur des œufs : on n'a pas de boule de cristal pour voir comment les consommateurs peuvent évoluer » . En effet, la variation des cours est soumise à de multiples facteurs complexes, difficile à anticiper même pour les fournisseurs d'énergie.

Des causes multifactorielles

Si les prix de l'électricité devraient rester élevés au moins jusqu'à 2023-2025, c'est à cause de la hausse du prix des combustibles (dont le gaz...) et des défauts de production du parc nucléaire vieillissant. Le prix du CO2 sur le marché européen d'échange de droits à polluer va également augmenter d'ici à 2028 (de 50 à 150 euros la tonne de dioxyde de carbone).

Côté gaz, la concurrence entre les pays pour se procurer du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis le début de la guerre en Ukraine rend le marché « exposé à plus de volatilités en termes de prix d'approvisionnement » . Si les réserves souterraines des pays européens sont aujourd'hui bien remplies, essentiellement grâce à un hiver très doux, la tendance pourrait vite rebasculer jusqu'à ce que des capacités de production supplémentaires viennent équilibrer la situation.

Source: Boursorama