Flashé à 388 km/h, cet automobiliste pourrait s'en sortir indemne

July 07, 2023
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Un conducteur a été flashé à 388 km/h sur une autoroute belge, un record dans le pays

Il pourrait échapper à des poursuites, car le radar qui l’a contrôlé n’est pas homologué pour des vitesses aussi élevées

L’affaire relance le débat sur la sécurité routière et la nécessité de contrôler les grands excès de vitesse

Le fait divers a de quoi faire frémir. Le vendredi 1er juillet, vers 23h30, un automobiliste a été flashé à 388 km/h (retenu soit 413 km/h au compteur) sur l’autoroute E42, entre Mons et Tournai, en Belgique. Il roulait à bord d’un véhicule de type Bugatti Chiron, une voiture de sport qui peut atteindre les 420 km/h en vitesse de pointe. Selon le parquet de Tournai, il s’agit du record de vitesse jamais enregistré sur le territoire belge.

“Le lieu exact de ces infractions ne peut pas être communiqué, étant donné que des enquêtes sont peut-être encore en cours », rappelle un membre de la police. « Nous ne pouvons pas donner de détails. La route combinée à la région serait trop reconnaissable”.

Un vide juridique qui pourrait profiter au chauffard

L’automobiliste risque normalement une amende de 4 000 euros, une déchéance de conduite de 5 ans et une confiscation du véhicule. Mais il pourrait surtout bénéficier d’un vide juridique qui lui éviterait des poursuites. En effet, le radar qui l’a contrôlé n’est pas homologué pour des vitesses supérieures à 250 km/h. Il s’agit d’un radar mobile embarqué dans une voiture banalisée de la police. Or, selon la loi belge, les radars doivent être certifiés par un organisme indépendant pour être valables.

Le parquet de Tournai a donc demandé une expertise technique du radar pour vérifier sa fiabilité. Si l’expertise confirme que le radar est imprécis au-delà de 250 km/h, le conducteur pourrait être relaxé. Le parquet pourrait alors se baser sur le témoignage des policiers qui ont suivi le chauffard, mais cela serait insuffisant pour prouver sa vitesse exacte.

Le cas de ce conducteur n’est pas isolé. En 2019, un autre automobiliste avait été flashé à 265 km/h sur la même autoroute E42. Il avait également échappé à des poursuites, car le radar n’était pas homologué pour cette vitesse.

Une affaire qui relance le débat sur la sécurité routière

L’affaire du conducteur flashé à 388 km/h a suscité l’indignation des associations de sécurité routière en Belgique. Elles dénoncent un manque de moyens pour contrôler les grands excès de vitesse et réclament l’installation de radars fixes capables de détecter les vitesses supérieures à 250 km/h.

Elles soulignent également les risques encourus par les chauffards et les autres usagers de la route en cas d’accident à une telle vitesse. Selon elles, il s’agit d’un comportement irresponsable et inconscient, qui relève plus du délit que de la simple infraction.

Source: Presse-citron